Pour que la SFIO puisse adhérer à la 3eme Internationale, le Komintern avait posé 21 conditions. C'est en particulier sur ce point que Léon Blum s'est exprimé à la tribune du congrès de Tours. Ces conditions ( et bon nombre de ceux qui les ont approuvées en 1920 s'en sont rendu compte par la suite comme Frossard par exemple) étaient en totale contradiction avec la tradition socialiste française.
Ainsi il était par exemple stipulé que " toute organisation qui veut adhérer à la 3eme Internationale communiste doit régulièrement et méthodiquement éloigner de tous les postes plus ou moins responsables du mouvement ouvrier les réformistes et les centristes pour les remplacer par des communistes éprouvés" ( condition 2 )" les partis communistes sont tenus de créer partout un ensemble parallèle d'organisations illégales qui au moment décisif, aideront le parti à remplir ses devoirs vis à vis de la Révolution ( condition 3 ) plus loin ( condition 12 ) il est indiqué que " le parti communiste ne sera en état de remplir son devoir que s'il est organisé de la manière la plus centraliste possible, si une discipline de fer confinant à la discipline militaire règne en lui".
La plupart des partisans de l'adhésion à la 3eme Internationale n'avaient pas pris toute la mesure de ce que pouvaient signifier ces conditions : ils ont rapidement été obligés de reconnaître que Léon Blum avait raison.
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