HES est née en 1983. C’est une des trois plus anciennes associations LGBTI+ encore en activité en France et c’est la plus ancienne comme généraliste, mixte et non religieuse. Depuis notre création, nous avons accompagné la gauche au pouvoir, avec ses hauts et ses bas, et nous sommes très fier·e·s que les avancées et progrès que notre pays compte dans son histoire soient le fruit du travail réalisé par les socialistes. Au printemps 2023, nous fêterons nos 40 ans, et nous comptons sur nos ami·e·s et allié·e·s du Parti socialiste pour célébrer avec nous les avancées mises en place et faire de 2023, une année qui compte pour la gauche et l’avenir du pays.
Face aux attaques réactionnaires et au retour d’un ordre moral – plus ou moins savamment déguisé –, les socialistes doivent reprendre le flambeau de la défense des droits et libertés, et de la nécessaire lutte pour l’émancipation, contre tout ce et tous ceux qui corsètent les citoyen·nes ou souhaitent le faire.
La chute interminable et le yoyo qu’a connu la France sous le 1er mandat Macron au classement annuel de l’« ILGA Europe », index paneuropéen (49 pays évalués) sur les droits LGBTI, étaient la démonstration de l’incurie des pouvoirs publics sur les questions d’égalité et d’émancipation. La réforme de la PMA, arrivée en toute fin de mandat à l’automne 2021, dans une grossière triangulation électoraliste évidente, n’aura pas permis d’effacer les prises de position et les discours que « ces gens-là » ont eu à subir pendant 5 ans et à nouveau dès l’été 2022, entre les nominations de ministres au passif homophobes et sérophobes et à leurs déclarations.
Aucun de nos compatriotes, que ce soit les personnes LGBTI ou d’autres, n’a à subir ce mépris et cette rhétorique honteuse pour la République et ne peut être l’objet de dénigrement de la part de l’exécutif. C’est le rôle du Parti socialiste, seul parti de gauche à avoir assumé le pouvoir et organisé des réformes d’importance pour les droits et libertés que de dénoncer fermement cette situation. C’est son rôle, et même son obligation morale, de s’organiser pour reprendre le pouvoir afin de résoudre ces problèmes et refaire de la France un pays leader en Europe pour les libertés individuelles, le progrès et la justice sociale.
Sans totem ni tabou, avec l’exigence de la vérité, à la fois le courage de la trouver et d’aller la dire, les questions des luttes minoritaires, les droits sociaux et économiques, les avancées dans les libertés civiles sont portées par les socialistes, sans renâcler et en les entremêlant à chaque fois pour des progrès formels, et pas simplement proclamatoires.
À chaque échelon, intégrer et assumer des propositions pour l’égalité des droits LGBTI dans nos programmes
Socialistes, nous ferons des avancées pour les droits LGBTI+, des propositions qui seront pleinement intégrées dans les plateformes programmatiques de nos échéances électorales, à tous les niveaux. Chaque échelon du pouvoir permet des actions concrètes en faveur de l’égalité des droits.
Un programme clair pour faire avancer les lois de la République et être enfin au niveau en Europe
Nationalement, c’est en portant les droits des LGBTI dans nos programmes présidentiel, législatif et avec toutes les composantes d’une alliance de la gauche et des écologistes, comme à chaque victoire, que nous pourrons faire avancer notre pays.
Depuis la dépénalisation jusqu’au mariage pour tous, en passant par le Pacs et de nombreuses autres réformes, les jalons dans l’égalité des droits de notre République, sont l’œuvre des socialistes. Il s’agissait de présenter ce qui devait être fait et de mettre en place les réformes légales que le pays attendait. C’est ce chemin qui doit être repris, afin de continuer à harmoniser notre droite avec la société du XXIe siècle.
C’est également avec cet objectif, d’harmonisation vers le haut et de progrès de la France dans les droits, que nous porterons haut les adaptations des textes européens dans notre droit national, et que nous promouvons la lutte contre les discriminations à l’échelle du continent.
Des propositions précises pour que les collectivités de gauche restent à la pointe des droits égaux
Localement, c’est la transposition exacte de cette attitude et de ces choix politiques que les socialistes doivent porter dans tous les territoires. Depuis les communes jusqu’aux plus grandes collectivités de notre pays, en passant par les agglomérations, métropoles et syndicats inter-collectivités variés, faire avancer les droits LGBTI+ chaque année, à chaque échelle (RH, dénominations de lieux, cérémonies/hommages, subventions, manifestations…) c’est faire concrètement avancer la devise fondatrice de la République, et l’appliquer chaque fois davantage.
Rédiger des clauses spécifiques dans les appels d’offres, adapter les politiques de ressources humaines, organiser des temps de formation pour les agents et les élu·e·s, accompagner, défendre et valoriser le travail des associations LGBTI locales sont les premiers exemples des axes multiples que les collectivités dirigées par et avec les socialistes ont comme travail. Ce sont dans ces échelles de proximité du pouvoir que les socialistes ont pu démontrer leur contigüité avec la société civile et avec nos concitoyen·ne·s et qu’ils continuent de le faire depuis 2020, 2021…
Garder en tête l’histoire des droits, reprendre la marche de la gauche socialiste pour le progrès
Si la France a pu être, à une période, un des pays d’Europe les plus avancés pour les droits LGBTI, force est de constater que ce n’est plus le cas. Régulièrement à la traine dans les classements, en chute dramatique en plein cœur du premier mandat de Macron, la France continue d’être fréquemment condamnée par la CEDH pour le non-respect de ses engagements internationaux quant aux droits LGBTI…
L’histoire nous oblige
En 2022, l’« anniversaire » des 80 ans de la loi de 1942 pénalisant l’homosexualité a coïncidé avec celui des 40 ans de la dépénalisation lors de l’arrivée au pouvoir historique de la gauche avec l’élection à la présidentielle du candidat socialiste François Mitterrand.
En 2023, ce seront les 10 ans du mariage pour tous : dernière grande réforme de société ouverte à tous les LGBTI proposée et assumée par les socialistes, que toute la gauche a votée, et qui a figuré dès les années qui ont suivi dans la liste des jalons historiques des progrès réalisés par notre République.
Car ce sont les socialistes qui ont permis à la France de présenter le visage républicain de l’égalité et de la fraternité à de multiples reprises. C’est un héritage qu’il faut défendre. Les socialistes ont fait de leur accession à la présidence de la République et au gouvernement, des moyens afin d’améliorer les libertés civiles. Il faut que notre parti soit, dès aujourd’hui, celui de tous les combats pour les libertés et pour l’égalité.
Assumer cette histoire c’est reprendre le flambeau de ce qui a mené à ces positions historiques défendues et engagées par les socialistes au pouvoir : vouloir « changer la vie » et affronter les débats de notre temps au prisme de notre vision authentiquement progressiste.
Les droits LGBTI : des droits pleinement sociaux
Car s’engager pour l’égalité des droits LGBTI+ ce n’est pas s’engager pour satisfaire les désidératas d’une infime partie de la population, ou d’un « lobby » fantasmé. Il s’agit de proclamer que les droits civils, les droits économiques, les droits sociaux sont tous imbriqués et qu’il est vain de considérer que les demandes pour l’égalité ne seraient que « sociétales ».
Redonner à chacune et chacun le moyen de vivre sa vie dignement, de pouvoir s’affranchir des discriminations et des empêchements qu’une loi inadaptée impose est un axe de travail permanent des socialistes. Cette logique est celle de l’émancipation, de l’égalité des droits, de la lutte pour la dignité, elle est au cœur du combat de la gauche politique depuis plus d’un siècle.
Faire avancer toute la République, par la République !
« Liberté, Égalité, Fraternité », n’est pas un simple slogan pour des t-shirts. Socialistes, nous rejetons toute acception limitatrice et conservatrice d’une République qui ne serait que la face acceptable du contrôle social et du rejet du progrès. La République que nous entendons bâtir demeure une construction permanente.
Et c’est aussi un bloc. Les socialistes restent les défenseurs acharnés d’un projet de société ouverte et inclusive. Celle que la vision socialiste propose à toutes et tous, c’est-à-dire celle du progrès social, de la lutte contre les discriminations (toutes !), et du choix clair de l’émancipation humaine. Cela ne peut se faire que pour et par les outils de la République, ceux qui mettent en commun toutes les idées pour des projets de progrès social et de justice et qui traitent en égaux les citoyen·nes.
Chaque avancée pour les droits des minorités, chaque loi qui fait progresser une liberté individuelle, chaque modification de nos droits et règlements pour que des discriminations disparaissent de nos textes est une avancée pour l’ensemble de la société.
Permettre des avancées se construisant pour et avec toute la société
Les combats à mener pour les droits des individus sont des combats qui font progresser toute la société. Que ce soit ceux menés pour les droits des malades, pour une filiation sortie du pur lien biologique et enfin règlementée, pour la réflexion sur les familles recomposées, pour la protection des mineur·e·s, pour la visibilisation et la lutte contre les stéréotypes de genre, pour la santé et la recherche… La liste serait longue des combats communautaires qui ont été, entièrement, des combats assumés par une minorité et aux victoires destinées à tous.
C’est donc naturellement avec le tissu associatif, les partenaires sociaux, les collectifs citoyens que les socialistes ont à construire et avancer ensemble. La société civile, dans sa plus large définition, est une solution et en aucun cas une entrave au progrès.
Des corps intermédiaires à revaloriser et respecter
On ne peut pas faire progresser un pays, modifier ses lois, transformer les rapports sociaux en choisissant l’autoritarisme et la violence « légitime » du pouvoir. La construction d’une société, avec des adaptations, des conversions, des transitions plus ou moins profondes doit être le résultat d’un dialogue permanent. Un échange réalisé entre les dépositaires du pouvoir électif et les organisateurs sociaux de la vie quotidienne, syndicats, associations et collectifs.
Ils sont autant les portes-voix légitimes de groupes sociaux et de citoyen·nes, que les cadres de règlement des différends et des disputes – au sens philosophique du terme – qui permettent de construire une démarche collective. À ce titre, une démocratie ne peut être réellement fonctionnelle que si elle organise correctement les débats et échanges sur différents sujets avec ces corps intermédiaires. Cela commence par les respecter, les considérer et ne pas estimer qu’ils sont des entraves à la démocratie.
Société civile et associations portent une réelle expertise
Ces corps intermédiaires ne sont pas des cadres superfétatoires pour les échanges démocratiques, d’autant plus qu’ils sont les dépositaires d’une expertise et d’une réflexion sur les sujets sur lesquels ils travaillent qui sont loin d’être nulles. Dans chacune de leur thématique de travail, les associations sont des forces de propositions. Elles ont l’expérience de terrain, l’habitude d’interroger leurs sujets et de croiser les réflexions. Parce qu’elles travaillent sur des thématiques depuis des années, elles ont constitué des réseaux d’expert·e·s, elles amènent leurs militant·e·s et responsables à un niveau de formation et d’information qui est une source précieuse pour les dirigeant·e·s politiques et les élu·e·s de tout niveau.
Socialistes, nous nous appuyons sur tous les relais d’expertise que nous rencontrons sur le terrain, localement et nationalement. Nous savons faire appel aux dirigeant·e·s associatifs pour constituer nos listes aux élections parce qu’ils et elles sont des acteurs politiques de premier plan. Nous reprenons leurs positions et utilisons leurs travaux pour avancer dans nos collectivités. Cela doit redevenir, demain, une démarche d’envergure nationale afin de reconsidérer pleinement les associations et toute la société civile. Socialistes, c’est le crédo de la construction d’une nation démocratique que nous portons à travers cet axe de travail.
Des avancées à réaliser avec nos partenaires
Tout ce que les socialistes proposent est le fruit d’une discussion collective. C’est une réflexion large, qu’une démarche commune avec le tissu associatif a rendue possible comme réformes proposées pour notre pays. Nous avons tant à faire ensemble.
Les progrès réalisés dans les droits LGBTI+ et dans tant d’autres domaines ont été nombreux. Le chemin reste encore long pourtant et de nombreux combats subsistent afin de parvenir à une véritable et réelle égalité, sur tout le territoire de la République. Il nous faut, collectivement, retracer le sillon fertile du travail réalisé entre le parti et les multiples forces citoyennes, pour que demain, à nouveau, les socialistes proposent un projet victorieux pour la France. Avec une réflexion globale sur tous les aspects des vies et du quotidien (santé, couples, familles, études, bien-être, travail, niveau de vie, culture, sports, vieillissement…) de nos concitoyen·ne·s, c’est lui qui permettra que la filiation, la création et la sécurisation des familles d’aujourd’hui, le droit au bien vieillir, les protections de toutes les personnes, la lutte contre les précarités tant légales qu’économiques, une démarche internationale renouvelée, et de multiples autres aspects soient intégrés.
C’est l’impératif des socialistes pour protéger notre démocratie que de poursuivre le chantier républicain, et de proposer à chacune et chacun de les rejoindre, de trouver aussi une place à chacune et chacun pour nous retrouver
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