Droit de grève
Dans les années 70, dans un célèbre sketch, Coluche dénonçait le pouvoir giscardien : « C’est un pays, la France, libéral, on peut être en colère, il faut demander gentiment, c’est tout. Alors évidemment, les manifestations, c’est entre ’La Nation’ et ’La République’, hein ! Ils vont pas vous la donner entre ’L’Étoile’ et ’La Muette’, c’est là qu’y habitent, hein !... Et alors à Créteil, entre la gare et La Poste, tous les jours si ils veulent... ».
En déclarant que les enseignants ne devaient pas mener d’actions pendant la période du bac, mais qu’ils pouvaient le faire au mois de mars, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a repris exactement la même argumentation. Le droit de grève, oui, mais… à condition que personne ne s’en rende compte. Par exemple, pendant les vacances scolaires pour les enseignants.
Le nouveau monde promis ressemble décidément furieusement à l’ancien. En pire.
PS29
Article publié dans le cap Finistère n°1277 du 12 juillet 2019