Figure marquante du socialisme finistérien dans la 1ere moitié du siècle, symbole (avec MASSON) de la force du socialisme brestois.
Né en Ille et Vilaine, d'un père forgeron, il est d'abord mécanicien dans la marine ; il quitte celle-ci en 1898 et devient commis de l'arsenal. Cette bonne connaissance des milieux de la marine et des ports de guerre et son souci de la défense des intérêts des personnels des arsenaux, expliquent pour l'essentiel, sa longévité politique et sa solide implantation brestoise.
Elu sur la liste de gauche de Victor Aubert, 4ème adjoint ayant adhéré au PSU-SFIO dès sa création en 1905, il connaît quelques échecs électoraux en 1906 aux législatives et en 1908 aux municipales où il était tête de liste. Mais il devient le premier député socialiste de Bretagne en 1910. Conseiller général et conseiller municipal il joue avec Masson, autre brestois, un rôle clé dans la fédération départementale, disposant en particulier de l'hebdomadaire "Le Cri du Peuple" qui tirait à 5000 exemplaires en 1914.
Favorable au cartel des gauches en 1924, il se fait le champion de la participation socialiste aux gouvernements radicaux et évolue vers la droite du parti. Cela le conduit -divergences politiques ou ambition personnelle ? - à quitter la SFIO en 1929. Son intention est semble-t-il, de créer une fédération dissidente -mais si l'électorat lui reste fidèle, ( il est réélu député en 1932 ) cette tentative fait long feu. "L'affaire Goude" sème quelque trouble dans la section brestoise et la fédération. Le rapprochement finit toutefois par s'opérer. Mais, ayant connu quelques déboires électoraux en 1934 et 1936, Goude préfère se retirer de la vie publique en 35-36.
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