En quelques dates...
1930 : naissance à Locmiquélic - Morbihan
1948 : après des études à l'école professionnelle de Nantes, il rentre à l'Arsenal de Brest comme ajusteur
1951 : adhère à la CFTC - grèves très dures
1962 : secrétaire général adjoint puis président de l'Union départementale CFTC, puis CFDT de 1964 à 1967
1967 : il franchit le pas politiquement en adhérant à la C.I.R. et en se portant candidat aux cantonales puis aux législatives sous les couleurs de la F.G.D.S.
1968 : création du GERS, groupe d'études et de recherches socialistes, qui anime des conférences débats - candidat aux législatives
1969 : devient le responsable de la fédération socialiste du Finistère, issue cette même de l'union réalisée entre les conventionnels, la SFIO et les clubs
1971-1975 : il est Premier secrétaire fédéral et membre du comité directeur
1973 : élu conseiller général de Recouvrance, arrive en tête de la gauche à Brest aux législatives - parallèlement il exerce de nombreuses responsabilités dans le domaine social : administrateur à la caisse primaire d'assurance sociale ou de l'office public HLM (73-74) - Président de l'URSSAF (1958-1967) et administrateur à la CAF
1977 : mène au succès la liste de gauche plurielle (socialistes, communistes, radicaux, UDB) et devient Maire de Brest
1978 : échoue de peu aux législatives
1981 : après l'élection de Jo Gourmelon devient Président de la CUB
1982 : il meurt brutalement.
La mort brutale de Francis Le Blé plonge les brestois dans une affliction profonde. L'hommage unanime qu'ils lui rendirent témoigna d'un attachement sincère à un maire qui avait fini par s'identifier à sa ville. Pour les socialistes c'était d'abord la perte d'un ami, d'un camarade qui fut l'artisan essentiel du renouveau socialiste dans le département et qui créa en quelques années un parti "de masse et d'action" prêt à assumer toutes ses responsabilités. C'était aussi la perte d'un militant exemplaire, il réalisait dans sa personne le modèle même du militant que prônait et qu'exprimait le nouveau parti socialiste : l'osmose avec le "peuple de gauche", la connaissance du milieu associatif et syndical, la longue pratique de la réflexion et de l'action, de l'organisation et du combat. De la JOC à la mairie, il ne cessa toute sa vie d'être ce militant modèle. C'était enfin la disparition d'un maire qui, sans esbroufe, mais avec ténacité et efficacité imprima pour longtemps la marque d'une gestion de gauche particulièrement dans trois domaines :
- la démocratie et la citoyenneté locales
- l'amélioration de la vie quotidienne du plus grand nombre
- l'ambition pour la ville et sa région :
- faire de Brest une vraie métropole
- conforter dans tous les domaines sa vocation maritime
- développer son potentiel de fonction et de recherches.
Partager |