François Cuillandre et Bernard Poignant : « nous sommes vigilants sur la place de BGV dans le rapport de la commission Mobilité 21 »
La commission Mobilité 21 présidée par le député Duron, réunie depuis plusieurs mois a vocation à classer et trier avant fin juin 2013 les 70 projets du schéma national des infrastructures de transport (SNIT) pour 245 milliards d’euros avec trois temporalités : les projets retenus d’ici à 2030 et pour lesquels "il faut accélérer les études" ; ceux de l’après 2030 pour lesquels "il faut poursuivre les études"... et ceux au-delà de 2050.
C’est dans ce cadre qu’a été proposée la poursuite de Bretagne Grande Vitesse phase 2 qui mettrait Quimper et Brest à moins de 3 heures de Paris.
Aujourd’hui, des « fuites » dans la presse annoncent un report de ce projet pourtant fondamental pour l’économie, le développement et l’attractivité de la pointe Bretagne à l’horizon 2030.
Dans les faits, le rapport de la commission ne sera remis qu’en fin de semaine prochaine et il est essentiel de rappeler qu’il sera ensuite soumis à un arbitrage gouvernemental.
Cela étant, si cette proposition se confirmait, ce serait un coup supplémentaire porté à un territoire déjà fortement touché par les crises dans l’industrie agroalimentaire induisant des pertes d’emplois importantes.
Et si les contraintes pesant sur les finances publiques sont à prendre évidemment en considération, il n’en demeure pas moins que le projet BGV Brest et Quimper à 3 heures de Paris devait être une réalité en 2012. Les précédents gouvernements s’étaient engagés sur cette date. Aujourd’hui le Finistère pourrait payer les dégradations des finances de l’Etat depuis dix ans.
François Cuillandre, Président de Brest Métropole Océane et Bernard Poignant, Président de Quimper Communauté rappellent que l’avenir économique et social de la Bretagne et du Finistère est conditionné à la poursuite de son désenclavement et donc à la réalisation d’infrastructures de transport d’avenir.