Les mots peuvent être des armes. Cela ne signifie pas que ceux qui les prononcent sont des assassins. Mais, en tenant des discours de haine et d’exclusion et en évoquant des théories complotistes fumeuses, comme celle du « grand remplacement », ils arment idéologiquement les racistes qui n’ont besoin que de ce vernis intellectuel pour passer à l’acte et tenter de justifier l’injustifiable.

Les massacres des mosquées de Christchurch en sont de sinistres démonstrations.

Il convient d’être extrêmement vigilant et ferme vis-à-vis de la mouvance de l’ultra-droite. Elle ne rassemble en France, pour l’instant, que quelques centaines de personnes. Mais elles sont déterminées et peuvent s’appuyer sur le soutien d’élu.es comme Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne, exclue du RN, qui a osé tweeter « oeil pour oeil » avant de se rétracter. 

Les élu.es qui accréditent l’idée selon laquelle un attentat pourrait trouver une quelconque justification doivent être sanctionné.es.

PS29 

Article publié dans le Cap Finistère n°1263 du 22 mars 2019