Depuis près de 20 ans la droite nous mène en bateau. A Paris, ses représentants dénoncent l’usage des langues régionales tandis qu’en Bretagne, au pays basque ou en Corse, ses correspondants soutiennent le contraire.
C’est toujours la gauche qui fait avancer la cause des langues régionales. C’est Lionel Jospin qui a signé la charte européenne des langues régionales en 1999. Il y a 16 ans ! Rien n’a avancé sous les présidences de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. François Hollande, dans sa proposition n°56, s’était engagé à ratifier la charte. C’est ce qu’il fait.
Mais le refus, par la majorité du Sénat, d’étudier le projet de loi de ratification présenté par la garde des Sceaux bloque le processus : les défenseurs des langues régionales savent qu’ils n’ont rien à attendre de la droite. Pire, les membres des Républicains qui font croire qu’ils peuvent faire avancer la cause des langues régionales sont des menteurs. Et le dépôt d’une proposition de loi sur le sujet ne trompe personne : les républicains ne veulent pas avouer, avant les régionales, qu’ils refusent la ratification des langues régionales.
Bon courage à Marc Le Fur et ses colistiers pour expliquer qu’ils défendent le breton alors que leurs amis au Sénat empêchent l’adoption de la charte et laissent ainsi les langues régionales dans l’insécurité juridique.
Marc Coatanéa
Premier secrétaire fédéral
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