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mercredi 25 décembre
Le Finistère en marche
Avertissement : le 5 juillet dernier, par un mail adressé aux membres du secrétariat fédéral, le premier secrétaire Marc Coatanéa indiquait qu’ « afin de faire vivre le débat dans notre fédération, des contributions fédérales peuvent être transmises à la fédération avant le 31 août. Elles ne doivent pas excéder 6000 caractères, espaces compris. Elles seront transmises aux adhérents dans la première quinzaine de septembre (supplément au Cap Finistère).
 
Soucieux de respecter scrupuleusement les décisions prises par le secrétariat fédéral le 4 juillet, nous avons volontairement restreint nos réflexions au champ fédéral, seul domaine véritable où les améliorations de nos pratiques démocratiques ne dépendent que des décisions des adhérents de notre parti.
 
Cette contribution fédérale se veut offensive et positive. Offensive car c’est maintenant que nous devons prendre les engagements nous permettant, demain, de remporter des succès municipaux, de gagner de nouveaux cantons et de renforcer notre majorité régionale tout en faisant réélire nos sortants. Positive car notre seule ambition est de redonner un élan à notre fédération dans le cadre d’un congrès de rassemblement, répondant ainsi aux aspirations de nos électeurs et des militants.
 
Notre démarche est donc politique et collective. Nous voulons que notre fédération réinvestisse le terrain de la pensée, car si notre implantation électorale n’a jamais été aussi puissante, elle ne doit pas nous rendre sourds ou aveugles. La droite bretonne n’est – pour le moment – pas vaillante mais elle va se régénérer. Son socle est là puisqu’en dépit des tensions que son discours générait et des comportements qu’il légitimait dans la société, 44 % des bretons ont néanmoins choisi de voter pour N. Sarkozy.
 
Nous avons estimé que notre fédération pouvait participer à réarmer la gauche. C’était l’objet de la contribution nationale thématique « Retrouver l’audace de l’exemplarité pour construire le succès de la gauche » déposée au dernier conseil national. Lancée par 4 secrétaires fédéraux, 13 secrétaires de section, 5 membres du bureau fédéral, 2 délégués de circonscription, de nombreux élus et militants, cette initiative se poursuit par ce nouveau texte déjà signé par plus de cent quinze adhérents finistériens.
 
1 - Un parti qui pense est un parti en avance
 
Exerçant de nombreux pouvoirs locaux, départementaux et régionaux et maintenant soutenant avec détermination F. Hollande et le gouvernement de J-M. Ayrault, notre rôle ne peut être le même que durant ces dernières années. Nous devons être les éclaireurs et ceux qui bousculent, les loyaux et ceux qui interpellent, les fidèles et ceux qui revendiquent.
 
C’est dire combien le débat doit redevenir une dimension essentielle de notre vie fédérale. Notre conseil fédéral ne peut plus se contenter d’être une simple chambre d’enregistrement où est brièvement commentée l’actualité. Des personnalités extérieures doivent pouvoir venir éclairer nos échanges. De même, le bureau fédéral doit retrouver un rythme régulier afin d’élaborer la stratégie de notre fédération permettant ainsi des choix politiques clairs. Ces deux instances doivent faire l’objet d’un compte rendu écrit et diffusé aux sections afin de favoriser la circulation de l’information.
 
Il faut favoriser la naissance de « sections thématiques » qui seront un complément au maillage territorial. Ainsi un militant intéressé par un sujet, soucieux d’apporter sa contribution ou son expérience, pourra-t-il s’y inscrire tout en restant adhérent dans sa section locale. Elles seront un terreau fécond pour participer aux prochaines réflexions programmatiques qui accompagneront les renouvellements électoraux.
 
Enfin, nous proposons la création d’une conférence fédérale annuelle, lieu de travail et de débat, où le poids des adhérents sera garanti par la présence de deux membres par section. Cette assemblée sera appelée à se prononcer sur un texte portant sur l’ensemble des dossiers d’actualité.
 
2 – Une fédération exemplaire est une fédération démocratique
 
La démocratie ne se décrète pas. Elle est une méthode. Vouloir une fédération moderne, transparente et attractive nécessite de questionner nos habitudes et d’éclairer de nouveaux chemins.
 
Pour renforcer notre conseil fédéral afin qu’il puisse pleinement jouer son rôle de représentation des militants et favoriser la respiration démocratique qui seule peut nous prémunir de l’exercice d’un pouvoir personnel, nous voulons dissocier les rôles : au premier secrétaire fédéral, l’animation de la fédération et au président du conseil fédéral, la responsabilité des orientations arrêtées collectivement. Ainsi nos instances retrouveront leur rôle : le conseil décide et construit, le secrétariat ainsi que le bureau fédéral agissent et proposent, le premier fédéral, porte parole du parti, est garant de l’ensemble.
 
Faire vivre politiquement nos territoires est devenue une évidence, alors pourquoi ne pas modifier nos instances en prévoyant que le conseil fédéral comprenne un collège élu comme aujourd’hui en fonction des motions, un collège des secrétaires de section et un collège représentant les intercommunalités ?
 
De même, afin de garantir la séparation des pouvoirs, inspirons nous des pratiques en vigueur dans les régions en créant une possibilité pour le conseil fédéral de voter une « motion de défiance constructive » à l’encontre du premier secrétaire en cas de désaccord lourd et durable ?
 
Pourquoi aussi ne pas doter la fédération d’un médiateur fédéral susceptible d’arbitrer les conflits – toujours nombreux lors des élections locales - en amont de la procédure prévue par nos statuts ?
 
Reprenons l’offensive dans le domaine de l’éthique en décidant que chaque section invitera une fois par an un responsable socialiste (secrétaire fédéral, parlementaire, président d’exécutif) non élu sur son territoire pour éclairer son action sur un domaine précis. Evidemment dans notre fédération, c’est notre histoire commune entamée il y a 20 ans, il n’est pas acceptable que le non-cumul des mandats ne soit pas effectif au 1er octobre comme l’ont décidé les militants en 2010.
 
Il faut aussi rebâtir l’Université Permanente Fédérale qui s’est assoupie afin de donner le droit à la formation pour chaque adhérent. Et enfin, construire, en lien avec l’UESR, un « séminaire » dédié à la préparation des prochains scrutins.
 
 
Cette contribution n’est affiliée à aucune chapelle et ne dépend d’aucune personnalité. C’est cette liberté qui nous a conduits à élaborer ces propositions pour rénover notre action et réorganiser notre fonctionnement : voilà l’ambition et l’engagement que nous vous invitons à partager.
 
Retrouvez la liste des premiers signataires sur http://lefinistere-en-marche.overblog.com/
 
Isabel Fernandes Pereira, Brest, Gaël Le Marchand, Brest, Amaury Uriel, Rosporden, Alain Coquillon, Guipavas, Rémy Jestin, Landerneau, Franck Le Bolc’h, Brest, Alain Coquillon, Guipavas