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mercredi 25 décembre
Le temps du socialisme intercommunal
Le temps du socialisme intercommunal
Contribution thématique du congrès 2012 de la fédération socialiste du Finistère
 
Les élections européennes, municipales et intercommunales sont les prochaines échéances électorales de notre famille politique. A l’échelle locale, les élections municipales et intercommunales représenteront le premier test politique pour notre majorité mais surtout la possibilité de renforcer l’implantation de la gauche sur nos territoires. Le moment venu, il ne faudra pas oublier l’importance que vont revêtir pour la première fois de leur histoire les élections intercommunales.
L’intercommunalité en Finistère prend de plus en plus d’importance. Nous avons 26 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dont une communauté urbaine, 3 communautés d’agglomération et 22 communautés de communes. Ces collectivités se renforcent progressivement du fait des constants transferts de compétence qui s’opèrent entre les communes et les EPCI.
Depuis 10 ans, alors que la droite a mené des politiques régressives et répressives, qui ont connu leur apogée sous l’ère Sarkozy. Elles n’ont eu de cesse de creuser les inégalités et amplifier les injustices sur nos territoires. Nous avons pris nos responsabilités et transformé ces collectivités en de véritables boucliers sociaux, protégeant ainsi nos concitoyens.
Aujourd’hui, force est de constater que les intercommunalités souffrent d’un manque de visibilité et d’une carence démocratique de par le mode de désignation de ses élus. La réforme territoriale du 16 décembre 2010 a instauré le fléchage des conseillers communautaires sur les listes municipales et introduit le scrutin proportionnel pour toutes les communes de plus de 500 habitants. Même si nous reviendrons sur une partie de cette réforme, l’élection quasi-directe des conseillers communautaire est actée et préférable. L’acte III de la décentralisation mené par Marylise Lebranchu changera surement quelques règles du jeu mais l’importance grandissante de l’intercommunalité est irréversible.
Il nous faut préparer dès maintenant ces élections et leur donner une cohérence politique sur nos territoires.
 
I La démocratisation des intercommunalités est devenue indispensable
 
1°) L’importance d’une action cohérente au sein d’un territoire
 
Il faudra tout d’abord renforcer l’information des électeurs au sujet de l’intercommunalité et appuyer leur rôle désormais incontournable. Cela peut se faire par deux canaux : les autorités publiques et les forces militantes. Nous pouvons d’une part demander à l’Etat d’élaborer une campagne pédagogique à l’attention de tous les Français sur les nouveautés de l’élection de 2014 et y appuyer le rôle des EPCI. D’autre part, les sections peuvent, en lien avec le secrétariat fédéral élaborer une pré-campagne permettant ainsi au Parti Socialiste de retrouver sa mission d’éducation populaire.
Nous devrons également promouvoir et coordonner des politiques locales au niveau départemental en lien avec l’UESR. Cette coordination des exécutifs socialistes, à travers des états généraux de l’intercommunalité nous permettrait de définir ce qu’est le socialisme intercommunal et harmoniser les services publics intercommunaux dons les Finistériens sont les usagers.
 
2°) La nécessaire politisation du scrutin pour gagner les intercommunalités et ne pas les laisser à la droite
 
Aujourd’hui les statuts de notre fédération prévoient la possibilité de nous réunir à l’échelle d’un EPCI. D’ores et déjà, nous devons nous mettre en dynamique, puis associer très rapidement nos partenaires politiques afin d’élaborer des projets ambitieux pour nos territoires et regagner les villes moyennes -villes centres de leurs intercommunalités- que nous avons perdu en 2008.
Nous avons vu de quoi la droite était capable lorsqu’elle était en responsabilité. Devant nous se dressent les enjeux de l’avenir des territoires (fibre optique, pôles d’échanges multimodaux...) et nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de laisser se creuser davantage d’inégalités entre les territoires, mais veiller à les réduire.
 
II Préparer 2014 en fédérant les initiatives communales et intercommunales autour de la famille socialiste
 
1°) Proposer au maximum le rattachement des listes municipales à un programme politique intercommunal
 
Certaines listes municipales ont du mal à assumer leur orientation politique et la bannière du "sans-étiquette" est peut-être plus facile à porter pour des élections aux enjeux locaux. Cette situation risque même de s’amplifier avec une gauche au pouvoir depuis deux ans. Mais nous nous devons d’être clairs et de fédérer au maximum autour de nos orientations. Il ne serait pas, dans ce cas de figure, obligatoire pour les listes de concourir sous notre étiquette mais simplement d’afficher un rattachement à une communauté d’idées que serait un programme PS pour les intercommunalités.
Ainsi, nous devrons élaborer un programme politique d’action intercommunal entre les membres des listes et les sections. Le but est de prévoir une action cohérente et concrète pour le bien des citoyens.
 
2°) Un moyen pour élargir et du renouveler le parti
 
Les échéances électorales revêtent un autre enjeu pour notre famille politique : élargir et renouveler le parti. A l’heure où l’âge moyen dans nos sections augmente, nous devrons être en capacité d’accueillir et de former les générations qui prendront le pouvoir demain. Nous ne pouvons manquer ce passage de relais entre les générations. Par ailleurs, il est indispensable de renouer des liens forts entre le mouvement social, le mouvement associatif et le mouvement mutualiste afin de pouvoir porter politiquement les attentes et les aspirations de nos concitoyens.
 
* *
 
Les prochaines échéances électorales seront dans plus d’un an. Nous devrons nous emparer de la période qui vient pour former, renouveler et préparer les enjeux territoriaux de demain. Nous ne devrons pas faire l’impasse de ces élections, mais les prendre à bras le corps et porter une nouvelle forme de socialisme : le socialisme intercommunal.
 
François -Marie Cailleau, Jean-Pierre Tandin
 
Marion Maury, Brest, Michel Dath, Pont l’Abbé, Yves Formentin-Mory, Châteaulin, Sylvain Dubreuil, Jean-Claude Marrec, Landerneau, Marcie Chol, Françoise Peron, JC Le Tyrant,, Jean Manach, Helène Salou, Laurent Pesquer, Jean-Jacques Le Cann