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vendredi 20 septembre
Les élections municipales de 1977 à Brest

Le dimanche 13 mars 1977, la liste Brest-Espoir d'union de la gauche, conduite par Francis LE BLÉ, est élue au premier tour de l'élection municipale. Elle bat les deux listes de droite : l'une est conduite par E. Berest, maire depuis 1974 ; l'autre par G. Lombard, élu maire en 1971, a quitté son poste pour devenir président de la Communauté Urbaine lors de sa création en 1974, après son échec aux cantonales de 1973, battu par JM. Garrigou-Lagrange.

Depuis les précédentes municipales de 1971, le paysage politique a fortement changé.
Au plan nationale, le programme Commun de gouvernement a été signé en 1972 entre le P.S., le P.C. et le MRG. Depuis le P.S. progresse régulièrement, y compris à Brest où il gagne 5 cantons en 1973 (F. Le Blé, J. Gourmelon, MJ. Desouches, JM. Garrigou-Lagrange, G. Kerdoncuff).

L'accord national de juin 1976 entre le P.S. et le P.C. lance la préparation des élections municipales à gauche et dès le 22 juillet F. Le Blé conduite la délégation socialiste qui rencontre celle du P.C., dirigée par L. Le Roux, pour entamer les discussions.

De nombreuses réunions seront nécessaires entre septembre et décembre 1976 pour parvenir à un accord, accepté également par l'UDB.

Et le 11 janvier 1977, un communiqué commun, annonçait la constitution de la liste d'union de la gauche, avec 25 P.S., 15 P.C., 3 UDB. Déjà, six commissions s'étaient mises au travail pour élaborer le programme, rendu public le 11 février 1977 et la liste des candidats sera présentée devant l'ensemble des militants de gauche le 16 février. Elle comprend 31 hommes et 12 femmes (il n'y en avait que 3 dans la municipalité de droite sortante), pour une moyenne d'âge de 39 ans.
Le comité de soutien est présidé par Robert Arnault et la campagne, qui sera très courte (1 mois entre la présentation du programme et l'élection) culmine par un meeting le 9 mars.

Du côté du Parti Socialiste, près d'un an avant l'élection, les nombreuses commissions avaient réfléchi aux propositions (démocratie locale, action culturelle, action sociale, sport, école ...) et des contacts avec des municipalités socialistes avaient donné lieu à de nombreuses séances de formation. Francis Le Blé avait invité le maire de Lorient, J. Lagarde : plus tard une délégation était partie à Lille rencontrer les élus de la Communauté Urbaine pour étudier les relations ville-communauté.
Pendant toute la période de négociations avec le P.C., des réunions régulières permettaient de coordonner la préparation dans les différentes communes de la Communauté Urbaine.
Francis Le Blé, désigné à l'unanimité pour conduire la liste, a présidé à la désignation des candidats : il a su susciter des candidatures, préparer la répartition des responsabilités, en donnant confiance à des militants qui n'avaient jamais imaginé se trouver dans une telle situation ! Bien entendu, le moment venu en janvier, les sections ont voté et l'ensemble des militants approuvé la composition de la liste proposée.

Pendant de nombreux mois, la campagne a été marquée par la division de la droite et par les divergences sur les relations ville-Communauté urbaine : E. Berest se proposait d'être à la fois maire-président ; G. Lombard était candidat maire. La liste de gauche annonçait son choix : F. Le Blé serait maire de Brest, un autre socialiste serait Président de la CUB. Mais les thèmes qui dominaient la campagne à gauche, étaient celui de l'emploi (on parlait déjà de diversification pour la DCN), celui de la participation des citoyens, celui d'une nouvelle politique culturelle et des relations avec la vie associative.

Et le 19 mars, le Conseil Municipal désignera Francis LE BLÉ comme Maire.
Nous découvrions alors le fonctionnement de l'administration municipale et l'exercice d'un premier mandat pour la plupart des nouveaux élus.

Pierre Maille




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