Les masques tombent
On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Depuis des mois le parti présidentiel refusait de s’exprimer sur ses futures alliances européennes. Car il ne suffit pas de présenter des listes aux élections européennes. Encore faut-il savoir à quel groupe les élus se rattacheront. Car, élire en France, des parlementaires européens qui ne rejoignent aucun des grands groupes comme le PSE (25 %) ou le PPE (36 %), c’est se condamner à l’impuissance.
Depuis le 10 novembre, on sait enfin que les marcheurs vont faire alliance avec… les libéraux dont le groupe rassemble 11,4 % des eurodéputés. Au moins c’est cohérent avec l’action que mène la majorité présidentielle en France.
Mais ça l’est moins avec le discours présidentiel qui dit vouloir « une Europe qui protège davantage » et soit moins « ouverte à tous vents ».
Mais les marcheurs ne sont pas à une contradiction près et tout le monde a bien compris, en France, que cette élection n’est vue, par les macronistes, que comme un galop d’essai avec les Municipales.
PS29
Article publié dans le Cap Finistère n°1247 du 16 novembre 2018