Blois est par excellence la ville de la Renaissance. Celle du début du XVIe siècle, bien sûr, mais maintenant, aussi celle de la gauche. Les humanistes, à la fin du Moyen-Âge, ont appelé Renaissance un double mouvement. D’abord, un retour aux fondamentaux. En ce qui les concernait, une redécouverte de l’art et de la philosophie de l’Antiquité gréco-romaine. Et en même temps une entrée dans la modernité, précisément au moment où les innovations scientifiques et techniques viennent de permettre la découverte du nouveau monde et le développement des échanges à travers le monde. La Renaissance de la gauche aussi doit adopter ce double mouvement. Un retour aux valeurs du mouvement ouvrier, et donc à l’aspiration à la justice sociale, et la construction d’un nouveau modèle de développement basé sur la sobriété. C’est de la conjugaison de ces deux mouvements que la gauche pourra, demain, offrir de nouvelles perspectives. 

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Article publié dans le Cap Finistère n°1322 du 4 septembre 2020