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mercredi 25 décembre
Une campagne inédite
 
Jamais il ne s’était écoulé un si grand laps de temps entre le premier et le second tour d’une élection municipale. Tant sur le fond que sur la forme, les candidats ont adapté leur projet et la campagne permettant de l’exposer. Sur la forme, internet d’une manière générale mais la vidéo en particulier, a pris une importance considérable passant d’optionnelle à essentielle. Ce n’est plus du tout un gadget. C’est la raison pour laquelle la FNESR (Fédération Nationale des Élus Socialistes et Républicains) a organisé, durant le confinement des formations pour aider les candidat.es à présenter leurs projets devant une caméra ou à animer des visioconférences. Certains, comme Isabelle Assih à Quimper ou Jean-Paul Vermot à Morlaix, ont opté pour les Facebook live : en direct, ils ont présenté leur projet et répondu aux questions des électeurs. La liste L’Union pour le RelecqKerhuon est parvenue à présenter son projet en direct avec des interventions des candidats en visioconférence. L’électeur qui voulait connaître le programme de la liste menée par Laurent Péron a eu autant d’informations que s’il avait participé à une réunion publique, mais en restant chez lui. La liste Brest au Cœur a quant à elle choisi de réaliser des émissions, dans les conditions du direct, avec les candidats et des experts. À Clohars-Carnoët, Jacques Juloux a tourné plusieurs vidéos avec ses colistiers, sur le terrain, pour mettre en avant certains points de son programme. Sur le fond, la crise a évidemment obligé les candidats à revoir leur programme. Mais pas, pour ceux de gauche, pour en changer l’orientation, au contraire. « Nous avons eu totalement raison de placer la défense de l’hôpital au cœur de notre projet, dès le premier tour », souligne Jean-Paul Vermot. « Les collectivités locales devront jouer un rôle important dans la relance de l’économie », a insisté Isabelle Assih durant le débat organisé sur Tébéo. Il convient donc de réajuster les projets en fonction des nouvelles normes et des nouvelles attentes du public. Les projets d’investissements, notamment ceux de salles de sport ou multifonction doivent être étudiés à nouveau. Les candidat.es de droite ont cherché à placer le débat sur le terrain de la peur. Les candidats socialistes, eux, ont refusé de tomber dans la polémique et ont utilisé la campagne électorale, pour expliquer leur projet et mettre en avant les vrais enjeux municipaux. Comme, par exemple, Jacques Juloux à CloharsCarnoët pour l’urbanisme. « Il nous faut penser l’urbanisation avec une vision d’ensemble et permettre à chacun de trouver à se loger dans notre commune selon ses besoins. Cela suppose un pilotage public volontariste », a-t-il expliqué.

« Les candidat.es de gauche ont placé le débat sur le terrain des idées. »

« Nous faisons donc le choix d’un urbanisme pensé et maîtrisé, qui consomme moins d’espace (terrains plus petits et dans le centre) et répond aux besoins et aux budgets des jeunes, avec des terrains à des prix accessibles, de la location-accession, du locatif social. Et sans modifier le rythme de construction, inchangé depuis 25 ans et qui le restera. À Morlaix, on compte plus de 1400 logements vides, dont environ 500 dans le centre-ville ! », explique Jean-Paul Vermot. « Depuis 2008, nous avons vu la population chuter de plus de 1 000 habitants. C’est, malheureusement pour nous, la plus forte baisse des villes bretonnes. Pour relever le défi de l’habitat et regagner des habitants, nous avons construit un plan de reconquête qui intègre une vision complète associant logement, commerce, santé, déplacements, qualité des espaces publics, préservation de l’environnement et vie associative. » Partant de cette réalité, la liste Morlaix ensemble a défini trois priorités. D’abord, racheter directement des immeubles pour y réhabiliter les logements et développer une offre d’habitat pour tous : seniors, jeunes, étudiants, familles ou personnes isolées. Les locaux commerciaux y seront conservés et accessibles. De quoi rétablir l’attractivité de la ville ! Ensuite, assurer le développement de services en ville pour une meilleure attractivité : un centre de santé, une maison des associations, un troisième département de l’IUT. Enfin, pour que ce plan soit cohérent, développer l’accessibilité pour tous avec des navettes électriques gratuites entre le centre-ville et les quartiers, via les parkings relais, des solutions innovantes de parking pour assurer le dynamisme de la ville et le confort de tous (visiteurs, habitants et actifs), un schéma de développement du vélo et l’amélioration des espaces piétons. Les possibilités d’interaction et de diffusion sont si importantes que, même lorsque le Covid-19 aura été éliminé, les candidat.es aux prochaines élections devront maîtriser la vidéo et apprendre à s’exprimer devant les caméras. 
 
Article publié dans le Cap Finistère n°1317 du 26 juin 2020
 



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