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mercredi 25 décembre
Une occasion manquée

Trop tard, trop peu, trop flou. Voilà comment on peut résumer le Plan de relance annoncé par le premier ministre, le 3 septembre, soit plus de trois mois après le déconfinement.
Dès le 13 juin, l’Allemagne, quant à elle, annonçait un plan d’un montant de 130 milliards d’euros.
Pour être plus précis, le plan annoncé par le gouvernement recouvre des dispositifs variés, dont 10 % seulement sont des investissements directs. En outre, il s’agit d’un plan triennal dont seuls 30 % seront décaissés en 2021.
« Si le Parti Socialiste se réjouit de voir certaines de ses propositions reprises, à l’image de la possibilité de coupler formation et chômage partiel, le Plan de relance n’apparaît globalement pas à la hauteur de l’urgence de la crise et prépare insuffisamment l’avenir », a indiqué Vincent Duchaussoy, secrétaire national au Travail et au Dialogue social.
« C’est un plan déséquilibré »,
a-t-il rajouté. En effet, il est centré pour un tiers sur une baisse des impôts de production, vieille rengaine patronale que le gouvernement exauce en usant du prétexte de la compétitivité. Or, chacun sait que l’aspect fiscal n’est pas le plus déterminant.
Cette aide massive n’est assortie d’aucune conditionnalités sociales ou environnementales, comme le proposaient les Socialistes.
Le Plan de relance manque également le rendez-vous du pouvoir d’achat, alors que la crise que nous traversons est moins une crise de l’offre que de la demande.‑ « Il aurait fallu agir sur le taux de TVA, comme vient de le faire l’Allemagne, et de travailler à une meilleure reconnaissance de l’utilité sociale des métiers », propose Vincent Duchaussoy.
Malheureusement, la reconnaissance des « premier·es de tranchées » n’est pas non plus au rendez-vous ! Le gouvernement fait preuve de mépris à leur égard, considérant que leur donner l’aumône à coup de primes serait à la hauteur du service qu’ils ont rendu à la nation.
Le Plan de relance manque le
rendez-vous de la jeunesse, alors que la crise obscurcit l’avenir d’une génération. C’est pourquoi nous proposons une Aide Individuelle à L’Emancipation Solidaire (AILES), composée d’un revenu pour tous dès 18 ans (564 euros) et d’une allocation de majorité à hauteur de 5 000 euros.
Ni l’un ni l’autre ne sont des cadeaux, ce sont les obligations d’une nation envers sa jeunesse, celle de lui donner les moyens de ne pas subir mais de construire sa vie.
Enfin, il ignore totalement les collectivités locales, dont le rôle dans le redressement économique, comme la transition écologique, est pourtant essentiel. L’évocation lyrique des « territoires » par le premier ministre paraît bien lointaine,
Article publié dans le Cap Finistère n°1323 du 11 septembre 2020




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