Il y a trente ans, quasiment jour pour jour, François Cuillandre,
alors Premier secrétaire fédéral, et Robert Denis, secrétaire fédéral à la communication, renouaient avec la longue tradition des Socialistes du Finistère et relançaient la publication hebdomadaire du Breton Socialiste interrompue treize ans auparavant.
C’est en effet le jeudi 3 septembre 1992, quelques jours avant le référendum sur le traité de
Maastricht que fut publié le premier exemplaire de cette série qui en est, aujourd’hui, à son 1402e numéro.
Quelques mois auparavant, en janvier 1991, le Premier secrétaire fédéral avait déjà lancé Cap Finistère, un magazine de 14 pages, publié tous les deux mois.
Dans son édito de présentation, François Cuillandre fixait deux objectifs au Breton socialiste hebdomadaire : d’abord devenir un outil régulier de liaison entre la Fédération et les adhérents. Mais il devait aussi « permettre de faire connaître nos
positions à nos sympathisants et à ceux qui constituent les relais d’opinion de notre Département ».
En devenant directeur de publication, François Cuillandre renouait avec une longue tradition des socialistes finistériens qui trouve son origine dès 1900 avec le lancement, par Yves Lefebvre, des premiers numéros du Breton Socialiste.
Cette première expérience pris fin en 1905. Il fallut attendre janvier 1929 pour que Guy Le Normand relance ce journal. Au mois de juin 1940, la parution s’interrompit. Dès 1944, Tanguy Prigent relance sa publication qui s’arrêtera en 1966. En 1976, sous l’égide de Bernard Poignant, une nouvelle série de l’hebdomadaire, de 8 pages, est relancée mais elle s’interrompt, pour des raisons financières en 1978.
C’est en janvier 1996, (numéro 166), alors que Nathalie Bernard était secrétaire fédérale à la communication, que le Breton Socialiste change de nom et devient Cap Finistère. Le dernier numéro du Cap Finistère, version magazine, a quant à lui été publié en novembre 1997 à l’occasion du Congrès national qui s’est tenu à Brest.
La version lancée par François Cuillandre est donc celle qui a duré le plus longtemps depuis la création de la SFIO. François Cuillandre et Robert Denis concluaient le premier édito de la nouvelle série par : « Nous voulons jouer sur la durée ».Trente ans plus tard, force est de constater que l’objectif est largement atteint.

article publié dans le Cap Finistère n°1402 du 2 septembre 2022

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