À la rencontre des Finistérien.nes
Il faut laisser du temps au temps, répétait François Mitterrand. Et il faut respecter le rythme de la démocratie. L’ampleur de la défaite subie par le Parti Socialiste au printemps 2017 exigeait une forme de « diète militante » pour les militants du PS qui devaient, dans un premier temps, chercher à comprendre ce qui s’est passé en 2017.
Mais, un an après le tsunami, dans le Finistère, le temps est venu, pour les socialistes de retourner à la rencontre des électrices et des électeurs, notamment à Combrit, Fouesnant, Pont-l’Abbé ou Le Relecq-Kerhuon.
« Nous devions d’abord remettre de l’ordre en interne », explique le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec. « Après le congrès, le secrétariat fédéral s’est mis en place et les instances fonctionnent à nouveau. Nous faisons toujours preuve d’humilité mais il est temps de retourner au contact des Finistériennes et des Finistériens pour leur expliquer ce que nous faisons, ce que nous proposons et comment nous entendons les associer à notre réflexion, notamment grâce à La Ruche Socialiste. »
C’est donc « armés » de flyers destinés à expliquer le fonctionnement de La Ruche Socialiste, que des militants sont allés sur les plages et les marchés.
« C’est d’abord la surprise que nous percevons dans le regard des personnes que nous rencontrons », expliquent Tom Hélies, secrétaire de la section du Relecq- Kerhuon, et Arnaud Platel, secrétaire fédéral au projet, qui ont participé à des actions militantes sur la plage du Moulin Blanc ou à Combrit. Tous deux ont également noté, avec satisfaction que la présence de jeunes militants a été remarquée et saluée à plusieurs reprises par des personnes qui se faisaient une fausse idée de la réalité militante du Parti Socialiste.
« On a aussi ressenti une vraie déception de la part d’électeurs d’Emmanuel Macron, en particulier chez les retraités », a pu constater Christian Scicluna, qui a participé à des actions à Combrit et Pont-l’Abbé.
« Nous avons bien sûr, au Moulin Blanc, distribué des flyers pour annoncer la Fête de la gauche du 8 septembre », explique Tom Hélies. Là encore, les personnes rencontrées font part de leur étonnement, mais certains pourraient bien venir assister aux concerts ou participer à des ateliers.
Ces premiers contacts montrent qu’il existe une attente de la part des électeurs. Aux socialistes maintenant d’apporter des réponses à leurs questions.