Accueil > Actualités de la fédération > articles cap Finistère > articles
LES BLOGS
SOCIALISTES
Tous les blogs
RECHERCHE
mercredi 25 décembre
AILES : une occasion manquée

C’est au moment de voter les propositions de loi qu’on voit celles et ceux qui cherchent vraiment à apporter des solutions à la jeunesse et celles et ceux qui considèrent qu’elle n’a qu’à se débrouiller toute seule ou que les étudiants peuvent bien s’endetter. 

Les parcours de vie sont tous singuliers 

Le 18 février, le groupe socialiste à l’Assemblée a soumis au vote le « minimum jeunesse », porté par 

Boris Vallaud et Hervé Saulignac. 

« Constatant l’opposition de la majorité présidentielle et du gouvernement, nous avons proposé un compromis », explique Boris Vallaud : « ouvrir le RSA à 18 ans, temporairement, le temps de la crise », (voir encadré). 

Pourtant, cette proposition de loi avait été longuement préparée, comme Boris Vallaud l’avait expliqué le 25 janvier, à l’occasion d’un échange en visioconférence avec les adhérents de la Fédération du Finistère. 

Cette proposition de loi correspond à une demande forte de la part des jeunes 

et des élu.es, en particulier des Conseils départementaux, qui sont confrontés quotidiennement à la montée de la précarité. 

« L’évaluation
pauvreté ” démontre bien souvent qu’il est plus élevé que des politiques publiques de lutte contre la pauvreté, dès lors qu’on y intègre les coûts sociaux et de santé publique. Cette proposition est donc une évidence sociale et économique », rappelle Kévin Faure, co-président du groupe de la majorité Finistère et Solidaires. 

« Nos luttes communes, pour réduire les inégalités, devront passer par l’acquisition de nouveaux droits pour tous. » 

« Le basculement d’une grande partie de la jeunesse dans la précarité doit être une préoccupation de l’ensemble des acteurs publics », estime Marie Gueye, vice-présidente en charge de la Jeunesse, déléguée à l’Insertion. 

« La forte croissance du nombre d’allocataires du RSA en Finistère - près de 20 000 personnes aujourd’hui - démontre le besoin urgent de réelles réponses », renchérit Michaël Quernez, président de la commission Insertion, Emploi, Développement, Attractivité. 

« L’État doit donc tout d’abord assumer financièrement le coût de cette dernière et ne pas laisser plus de 50% de cette charge aux Départements. Les fonds du Conseil départemental doivent être en priorité 

consacrés à l’accompagnement social et professionnel des personnes en parcours d’insertion. En parallèle de cette hausse, le non-recours à des aides individuelles de solidarité reste une réalité. » 

En effet, contrairement à ce que tentent de cacher les libéraux, les taux de non recours sont particulièrement importants. « Les parcours de vie des individus sont tous singuliers de la naissance au grand âge », rappelle Armelle Huruguen, co-présidente du groupe de la majorité Finistère et Solidaires. 

« Les “ accidents de la vie ” peuvent arriver et il est indispensable que chacun.e puisse avoir la garantie qu’un filet de protection sociale le maintient dans la société. Ce n’est pas une question d’égalité des chances mais la nécessité d’assurer une égalité des droits tout au long de nos vies. Nos luttes communes, pour réduire les inégalités, devront passer par l’acquisition de nouveaux droits pour tous. C’est une évidence pour les hommes et femmes de Gauche que nous sommes, tant cela correspond à nos valeurs humanistes. » 

 

Urgence 

 

Face à l’obstination du gouvernement, Hervé Saulignac a défendu un amendement qui aurait permis aux jeunes, de manière temporaire, de toucher le RSA. 

« Je voudrais d’abord expliquer ce qui à l’évidence nous sépare et ainsi répondre à Madame la ministre déléguée et à Monsieur Guerini : d’après ce que vous disiez tout à l’heure, le chemin de 

l’émancipation passe par l’accès à un emploi rémunéré. Très bien ! C’est le rêve de tout gouvernement, mais il ne vous a pas échappé que, depuis quelques décennies, aucun n’y parvient. 

préambule de la Constitution de 1946 ; dès lors que nous ne sommes pas capables d’en assurer l’exercice, nous avons un devoir. Quel est-il ? Nous devons faire en sorte que ceux qui ne disposent pas d’un travail, ceux pour lesquels nous n’avons pas pu satisfaire ce droit, puissent vivre dans la dignité. Nous avons donc un devoir qui nous oblige, celui de répondre à celles et ceux qui n’ont pas de travail rémunéré leur permettant de vivre dignement. C’est la proposition que nous vous faisons. 

Cet amendement nous invite à considérer l’urgence qu’il y a à agir et nous pourrions l’appeler “ amendement d’assistance à jeunesse en danger”. 600 000 jeunes, de dix-huit à vingt-cinq ans, sont au chômage en France : c’est le plus fort contingent en Europe. 

 

Article publié dans le Cap Finistère n°1344 du 26 février 2021




Partager Publier sur twitter