Le 1er mai, contrairement à ce que Emmanuel Macron a encore essayé de faire croire cette année, n’est pas la Fête du Travail. C’est la journée internationale des Travailleurs. Et les revendications qui sont portées ce jour-là ne sont pas des chamailleries, mais des combats qui se transformeront en conquêtes sociales. En ce 1er mai, les partis de gauche (*) se sont retrouvés pour exiger l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage. « Le 11 mai prochain et dans les semaines qui suivront, un certain nombre de nos concitoyens demeureront confinés. Non pas parce qu’ils auraient contracté le virus, mais victimes de la faillite de leur entreprise ou d’un licenciement, ils n’auront pas d’emploi à retourner exercer ! Pire, du fait de la réforme de l’assurance chômage que le gouvernement a engagée, nombre d’entre eux seront privés d’une ouverture de droits ou verront leur indemnisation diminuer. L’objectif de la réforme est à la fois de réaliser des économies budgétaires au détriment de l’indemnisation des chômeurs, mais également de faire baisser artificiellement les statistiques du chômage en durcissant les conditions de l’ouverture de droits ou en raccourcissant la durée de leur bénéfice. D’après les projections de l’Unédic, elle devrait permettre de réaliser près de 6 milliards d’euros d’économies sur la période 2019-2022. Un chiffre très largement supérieur aux 3 milliards annoncés par le gouvernement, lors de la présentation de la réforme et qui laisse augurer de coupes sévères dans l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Très concrètement, auparavant, il fallait avoir travaillé 4 mois au cours des 28 derniers mois et, aujourd’hui, avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois. Donc cette réforme va, à la fois, réduire le nombre de demandeurs d’emploi pouvant être indemnisés (environ 700 000 selon les projections) et réduire le montant de l’indemnisation pour près de la moitié des demandeurs d’emploi. Cela concernera d’abord les travailleurs les plus fragiles, ceux qui avant la crise occupaient un emploi précaire (contrats courts, temps partiels, travailleurs saisonniers, etc). Cela impactera également les travailleurs des secteurs les plus sévèrement touchés par la crise sanitaire (hôtellerie, restauration, culture, tourisme, événementiel...). Face à la crise, le gouvernement a pris la décision de reporter au mois de septembre prochain le deuxième volet de la réforme de l’indemnisation du chômage, qui devait entrer en vigueur en avril. Mais c’est l’ensemble de la réforme qui pose problème et qu’il faut définitivement abroger. » Pour obtenir l’abrogation de ce texte, les organisations signataires appellent à signer
la pétition en ligne.