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mercredi 25 décembre
Animatrice du groupe majoritaire
 
 
 
Conseillère régionale depuis 2017 et toute nouvelle maire de Paimpol Fanny Chappé est devenue, avant l’été, présidente de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Conseil régional de Bretagne.
 
 
 
Pourquoi as-tu accepté de prendre la présidence du groupe socialiste et apparenté à la région ?
 
Fanny Chappé : Le terme exact est Alliance progressiste des socialistes et démocrates. C’est le groupe du président du Conseil régional. Il est composé d’élu.es socialistes mais aussi d’élu.es qui n’appartiennent à aucune formation politique mais qui ont un engagement associatif très fort. Ils et elles partagent les mêmes valeurs et la même ambition pour la Bretagne. C’est cette pluralité qui fait sa force et sa richesse. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la proposition de Loïg Chesnais-Girard.
 
 
 
Cap Finistère : Comment conçois-tu ton rôle de présidente ?
 
Fanny Chappé : Comme une animatrice. Le groupe est un espace de paroles et de débats. Je partage avec Loïg Chesnais-Girard, la conviction qu’il n’y a pas de sujets tabous et que la parole doit être libre. Je suis donc garante de la qualité des débats qui peuvent être rudes mais qui aboutissent à des positions collectives.
 
Le groupe doit aussi être une force de propositions. Nous ne pouvons pas nous cantonner dans un rôle d’analyse, nous devons aussi nous projeter et être dans l’innovation et l’anticipation.
 
Enfin, le président du Conseil régional est partout chez lui en Bretagne. Mais pour cela, les membres de l’alliance doivent être ses yeux et ses oreilles afin qu’il sache précisément ce qui se passe dans l’ensemble des territoires.
 
S’ils doivent faire remonter les difficultés et les attentes des habitants de leur territoire, les élu.es de l’alliance doivent aussi jouer un rôle de pédagogues. Je pense notamment aux 38 engagements de la Breizh Cop qui doivent être déclinés et expliqués. Et surtout, nous devons garder l’esprit participatif de la démarche pour que les Bretonnes et les Bretons s’approprient ce que nous proposons, notamment en ce qui concerne la limitation de l’étalement urbain ou la reconquête de la qualité de l’eau.
 
Cap Finistère : Tu es devenue présidente au moment où se créé le groupe LREM . Faut-il y voir un affaiblissement de la majorité ou une clarification salutaire ?
 
Fanny Chappé : C’est d’abord un non événement puisqu’il a été annoncé par Richard Ferrand, depuis le mois de février et qu’il n’a été effectif qu’à l’occasion de la session du début du mois de juillet. Tout le monde sentait bien que cette création devenait inéluctable. J’y vois donc une clarification. Ils et elles avaient sans doute besoin d’affirmer leur soutien au gouvernement. 
 
 
 
Cap Finistère : Quel seront les principaux de la rentrée pour le Conseil régional ?
 
Fanny Chappé : La priorité sera bien sûr de répondre à la crise. La région Bretagne a été très réactive au moment du confinement en soutenant fortement le monde culturel et associatif par exemple ou en mettant en place de fond de résistance de 27,5 millions qui est cofinancé par la Région, les 4 départements, les 60 intercommunalités en Bretagne et l’association des Iles du Ponant, ainsi que la Banque des Territoires pour venir en aide aux entreprises.
 
 
 
Il va maintenant falloir regarder de près si les mesures qui ont été prises ont permis aux entreprises, et je pense en particulier aux TPE, de traverser la période du confinement. Il faudra aussi mesurer les conséquences sociales dans des groupes comme Hop ! à Morlaix ou Nokia à Lannion, mais aussi, dans des entreprises de taille plus modeste et avec les salariés apporter des réponses pour préserver l’emploi. Nous devrons aussi évaluer l’impact de ces mesures sur le budget régional.
 
A cela s’ajoute bien sûr la situation très délicate de la Brittany Ferries suite à la mise en place de la quatorzaine par le gouvernement de Boris Johnson.
 
Ensuite, nous aurons, en fonction de la situation sanitaire, à organiser au mieux la rentrée scolaire dans les Lycées.
 
La rentrée sera aussi placée sous le signe de la décentralisation et de la différenciation. La Bretagne a un temps d’avance parce qu’elle sait innover, notamment dans le domaine agricole. C’est pour cela que nous demandons la régionalisation de la PAC (Politique Agricole Commune).
 
Nous défendons, avec Loïg Chesnais-Girard, une grande ambition pour notre agriculture autour de la notion du « bien manger » qui intègre à la fois le soutien à la production locale, l’amélioration de la qualité des produits mais aussi l’accès de tous à une alimentation de qualité. Les trois aspects sont liés. Les produits de qualité doivent être accessibles pour tout le monde et les producteurs doivent être rémunérés correctement.
 
Nous allons aussi lancer un travail sur la culture comme levier de la relance économique. La Bretagne est riche de ses festivals, de ses associations, de ses cafés culture.
 
Tout comme pour la question de la Bretagne à 5 départements quiest un dossier important pour la Bretagne comme l’a montré le débat à l’occasion de la présentation du rapport co-écrit par Jean-Michel Le Boulanger et Isabelle Le Bal. Mais maintenant, il ne faut plus se limiter aux discussions entre les exécutifs mais trouver les moyens d’écouter et d’associer les citoyens.
 
 
 
 
 
 
 



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