L’Élysée aurait tort de croire qu’il suffira au président sortant d’être qualifié pour le second tour avec la représentante de l’Extrême-droite pour l’emporter de facto. Comme l’a montré Libé, une grande partie de l’électorat de Gauche ne votera plus Macron.
La martingale du barrage à l’Extrême-droite était séduisante pour ce pouvoir. Mais il en a usé et abusé au point de s’aliéner une grande partie de l’électorat de Gauche. On ne peut pas, à la fois, se présenter comme des adversaires de l’Extrême-droite et, en débat, accuser Marine Le Pen d’être trop molle.
Les barons de la Macronie peuvent bien pousser des cris d’orfraie et appeler à faire barrage, mais où sont les militants d’En Marche quand Marine Le Pen tente de se donner une image respectable, comme il y a un an à Brest ? Car c’est aussi en s’opposant à la banalisation du Rassemblement national qu’on lutte contre l’Extrême-droite.
PS29
Article publié dans le Cap Finistère n° 1345 du 5 mars 2021
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