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mercredi 25 décembre
Bien vieillir en Finistère

« L’évaluation du 4e schéma Bien vivre en Finistère doit nous permettre d’améliorer encore nos interventions auprès des personnes âgées », explique Solange Creignou, conseillère départementale déléguée aux personnes âgées. 

Le 4e schéma s’articule autour de deux grands axes : la vie en établissements 

(12 958 places dans le département) et l’accompagnement à domicile. Il décline trois orientations : adapter la société au grand âge, accompagner la perte d’autonomie à domicile ou en établissement et coordonner les partenariats entre les différents acteurs. 

Afin que le 5e schéma réponde aux enjeux du vieillissement dans le Finistère, le Conseil départemental procède, jusqu’au mois de juin, à une évaluation de celui qui est en train de se terminer. 

Tous les acteurs du grand âge sont appelés à participer à cette évaluation. « Nous voulons recueillir tous les avis, des professionnels mais aussi des familles et des personnes âgées », insiste Solange Creignou. « Pour ce faire, nous avons créé une adresse mail pour recevoir les contributions (bienveillir@finistere. fr) mais, puisque toutes les personnes âgées ne sont pas à l’aise avec internet, nous avons adressé des questionnaires papier aux allocataires de l’APA (Aide Personnalisée à l’Autonomie). » 

« Tout le monde peut apporter sa contribution. » 

Des experts, locaux et nationaux, sont aussi sollicités. « Plus d’une vingtaine d’entretiens sont programmés entre janvier et mars », précise Solange Creignou. 

Dans un souci de transparence, un comité d’évaluation a été mis en place. Il est composé d’une trentaine de personnes représentants les élu.es, les services du Conseil départemental, de l’État, des associations de retraités et de personnes âgées ou des établissements. 

« Il est présidé par Jean-François Serres, une personnalité qualifiée indépendante qui siège dans la commission affaires sociales et santé au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) », insiste Solange Creignou. 

Le Conseil départemental est particulièrement vigilant sur quelques points essentiels, comme le reste à charge pour les usagers et la qualité de 

l’accompagnement, en établissement mais aussi à domicile, la prévention de la dépendance ou la prise en charge spécifique des personnes handicapées vieillissantes. 

L’évaluation du 4e schéma, et la préparation du 5e, intervient à un moment où tous les professionnels du Grand âge attendent avec impatience le projet de loi sur la dépendance, promis depuis plusieurs mois, mais qui tarde à être présenté (voir encadré). « Il devient urgent de prendre des mesures pour accompagner le vieillissement de la population », s’impatiente Solange Creignou. « Dans le Finistère, les projections démographiques prévoient un doublement du nombre des personnes de plus de 75 ans à l’horizon 2040. C’est donc dès maintenant qu’il faut engager une revalorisation des métiers d’aide à la personne. On a bien vu pendant la crise que le personnel était indispensable. Or, sans une revalorisation des salaires et une amélioration des conditions de travail, il va être de plus en plus difficile de recruter. » 

 

Article publié dans le Cap Finistère n°1343 du 19 février 2021 

 

 

Une loi pour le Grand âge, vite ! 

 

Les quatre organisations associatives du secteur de l’aide à domicile (Una, Adédom, ADMR, FNAAFP/CS) ont lancé le 27 janvier une campagne de sensibilisation (https://urgencedomicile.org) pour appeler les Français à interpeller leurs élu.es, afin que la grande loi pour la 

dépendance soit enfin présentée. 

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a mis le feu aux poudres en déclarant : « Les réformes des retraites et du Grand âge restent à l’agenda de ce quinquennat, dès lors que la situation sanitaire nous permettra de les reprendre. Les Français comprendront bien que notre boussole, c’est la gestion de cette crise ». N’étant pas nés de la dernière pluie, les responsables des structures associatives qui interviennent auprès des personnes âgées ont bien compris que cette formulation signifiait un report sine die de cette réforme. 

« Alors que 80 % des Français souhaitent vieillir à domicile, il est déjà impossible, faute de personnel et de moyens financiers, d’honorer toutes les demandes d’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap et des familles en difficulté. Oubliés des pouvoirs publics depuis de trop nombreuses années, l’aide et le soin à domicile ont urgemment besoin de financements et d’une loi Grand âge et autonomie ambitieuse pour continuer à accompagner les plus fragiles », insistent les quatre organisations. 

Leurs revendications tiennent en trois points : une loi Grand âge et une autonomie ambitieuse mise en œuvre avant l’été 2021, une impérative revalorisation des métiers de la branche de l’aide à domicile, alors que le salaire net moyen des salariés qui interviennent à domicile est de 970 euros par mois et des financements pérennes pour couvrir les besoins et accompagner les évolutions des services. « Les allers-retours sans fin entre le gouvernement et les Départements, pour assurer les financements nécessaires, doivent cesser. » 

 

Article publié dans le Cap Finistère n°1343 du 19 février 2021 

 

 




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