Changeons d’Europe
Dans leur très grande majorité, les socialistes ont voté pour le texte « Changeons d’Europe », adopté par le Bureau national. Ce projet est le fruit de plusieurs contributions : d’abord, les orientations européennes défendues dans les cahiers de la Présidentielle, intitulés « Donner une force à l’Europe, donner un sens au monde ». Il reprend aussi, bien sûr, les positions communes des socialistes européens adoptées par le PSE (Parti des Socialistes Européens). Sur des questions spécifiques, des groupes de travail ont apporté leur expertise. Enfin, et ce qui fait l’originalité de ce projet, les adhérents, individuellement ou collectivement, ont apporté leurs amendements grâce à la plateforme collaborative La Ruche socialiste. Entre le mois de juin et le mois de septembre 2500 contributions ont été postées. Dans le Finistère, 65% des adhérents, à jour de leurs cotisations, ont participé à la consultation du 11 octobre. À 80%, ils se sont prononcés pour ce texte qui va devoir maintenant être présenté et expliqué aux Françaises et aux Français, mais aussi à l’ensemble des forces de gauche et écologistes, aux organisations syndicales, associatives et aux ONG.
« Les socialistes sont des Européens, de cœur et de raison. »
Le projet que défendront les socialistes dans cette campagne européenne s’inscrit résolument à gauche. Il se déclinera en trois grands axes : défendre la construction d’un modèle social européen face à la mondialisation déloyale, maîtriser notre avenir et défendre nos modes de vie en trouvant de nouvelles réponses solidaires, face aux grands défis globaux qui nous menacent, et renforcer la place des citoyens dans une Europe plus diverse que jamais. Les socialistes sont des Européens de cœur et de raison, comme l’a démontré Olivier Faure lors de son discours de clôture du Conseil national, le 13 octobre (voir extraits de son intervention en page 4). De cœur, parce que le projet européen se confond avec leur engagement internationaliste et concrétise leur idéal d’« amitié entre les peuples ». De raison, parce qu’ils ont toujours pensé que c’est à l’échelle de l’Union européenne que l’on pouvait plus efficacement assurer la paix, défendre notre modèle de société en se donnant les moyens de maîtriser la mondialisation, de répondre aux défis du changement climatique et de la transformation numérique, de combattre le dumping social et fiscal... Maintenant que le projet, élaboré de manière participative, est connu, reste à désigner les candidat.es qui le porteront devant les électeurs.
Article publié dans le Cap Finistère n°1243 du 19 octobre 2018