« La déclaration finale de la COP26 qui s’est tenue à Glasgow n’est
pas à la hauteur de l’enjeu qui devrait mobiliser tous les États : la survie de l’humanité », a regretté, dans un billet publié sur le site du parti le secrétaire national du PS à l’Écologie, au Dérèglement climatique et à la Biodiversité, Tristan Foveau.
« Les deux semaines de négociation entre les 196 pays réunis pour la COP26 à Glasgow ont d’abord été marquées par des accords thématiques autour de coalitions d’acteurs à géométrie variable : agriculture plus résiliente (45 gouvernements et 95 entreprises de l’agroalimentaire), fin des voitures thermiques en 2040 (une trentaine d’États, de collectivités locales, de constructeurs), arrêt de la déforestation en 2030 (plus de 100 pays représentant au total 85% des forêts du monde), réduction de 30% des émissions de méthane d’ici à 2030 (105 États), sortie du charbon (23 États), initiative Beyond Oil and Gas (BOGA) de sortie progressive du pétrole et du gaz (12 États).
Si ces ambitions sont louables, cette méthode non-contraignante devra encore faire la preuve de son efficacité.
La mention de la question des énergies fossiles dans le texte final constitue quant à elle une avancée qui doit être saluée, mais la formule retenue dans l’accord est en net retrait par rapport à l’ambition initiale. (...)
Le Parti Socialiste regrette amèrement qu’aucune solution n’ait pu être trouvée afin de financer spécifiquement les « pertes et préjudices » que les pays
N’oublions pas la solidarité internationale
du Sud subissent déjà en raison du réchauffement climatique. Dans le même sens, la promesse, formulée il y a douze ans, de mobiliser un fonds de 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement n’a toujours pas été tenue par les États. Aucune ambition climatique réelle ne saurait faire l’impasse sur la solidarité internationale.
Le rôle du gouvernement français dans ces négociations devra également être interrogé, se bornant à rejoindre des coalitions thématiques non contraignantes et n’affichant aucun objectif ambitieux et réel de réduction des émissions de GES. La France n’a ainsi décidé de rejoindre l’accord mettant fin au financement international des projets d’exploitation d’énergies fossiles, fin 2022, qu’à reculons et sous la pression internationale et des ONG !
Les bonnes volontés ne manquent pourtant pas face au réchauffement climatique : ONG, collectivités, associations, collectifs citoyens se sont mobilisés pendant cette négociation afin d’obtenir des avancées concrètes. De ce point de vue, le Prix de l’Action climatique mondiale de l’ONU, remis à Anne Hidalgo pendant cette COP26, démontre que des solutions existent dans la lutte contre le changement climatique et peuvent être défendues avec volontarisme. »
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