L’éviction du PDG de Danone, Emmanuel Faber, apporte de l’eau au moulin de ceux qui, comme le député Dominique Potier, défendent l’idée d’une réforme de la gouvernance des grandes entreprises et de l’augmentation du nombre des représentants salariés dans les conseils d’administration.
Pourquoi Emmanuel Faber a-t-il été « remercié » ? Non pas parce qu’il aurait fait perdre de l’argent à son entreprise mais parce qu’il en a fait gagner moins que ses concurrents. Pour les actionnaires, seule compte la rentabilité immédiate.
Le point de vue des salariés ne serait pas le même. Leurs votes seraient motivés par la préservation de l’emploi, les perspectives de développement et la pérennité de l’outil de travail. Aujourd’hui, la voix des salariés a bien peu de poids face à celle des actionnaires. Rééquilibrer ce rapport de force doit devenir le combat commun de toute la gauche.
PS29
Article publié dans le Cap Finistère n°1348 du 26 mars 2021
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