Déterminés !
« Ne nous mentons pas. Ce soir il n’y a qu’une bonne nouvelle, celle d’une participation supérieure aux scrutins antérieurs », a, sans langue de bois, déclaré Olivier Faure à l’annonce des résultats des élections européennes, le 26 mai.
« On ne peut pas faire la fête quand un gouvernement dont la politique et les stratégies électorales favorisent la montée du Rassemblement National », a renchérit Raphaël Glucksmann.
« La campagne aurait dû être exclusivement consacrée à la question de savoir quel nouveau souffle donner à la construction européenne.
Le chef de l’État a choisi d’en faire un enjeu national dans un duel avec l’Extrême-droite populiste. En installant ce face-à-face, Emmanuel Macron a accrédité l’idée d’un référendum dont il serait l’enjeu et dont le Rassemblement National serait le moyen de lui dire NON. Il en paie ce soir le prix.
Cette stratégie conduit à l’affaiblissement de la parole de la France et installe durablement le Rassemblement National. Emmanuel Macron devait être un rempart. Il leur a fait la courte-échelle », a insisté Olivier Faure.
À droite, les électeurs ont confirmé par leur vote que le parti du Président est désormais le leur. « En Bretagne, l’électorat des Républicains a été siphonné par la République en Marche », a constaté Yohann Nédélec.
« À gauche, la situation relève de l’absurde », a regretté Olivier Faure tandis que Raphaël Glucksmann a une nouvelle fois dénoncé « cette gauche éparpillée façon puzzle ».
Pour Olivier Faure, ensemble, les partis de la gauche de gouvernement auraient pu être en tête de ce scrutin. « Nombreux sont nos électeurs qui se sont retrouvés désemparés dans l’isoloir à devoir faire un choix entre des forces qu‘ils perçoivent comme convergentes », a souligné le Premier secrétaire.
« Ce soir notre responsabilité est de ne pas fermer les yeux et de refuser de continuer à dérouler un tapis rouge sous les pieds des libéraux et des nationalistes. J’appelle l’ensemble des forces de Gauche et écologistes à écouter ce que les électeurs nous ont signifié et, en conséquence, à nous retrouver dès les prochains jours pour envisager les moyens d’additionner nos forces pour un avenir écologique et social ».
« Dans le Finistère, les socialistes tireront le bilan de cette élection au Conseil fédéral qui se tiendra à Brest le 1er juin », a indiqué le Premier secrétaire, Yohann Nédélec, qui a rappelé l’impérieuse nécessité pour la Gauche de se parler et de s’unir pour répondre aux attentes des électeurs.
Article publié dans le Cap Finistère n°1272 du 31 mai 2019