« Et jusqu’à vendredi soir, on va à la rencontre des électeurs pour les convaincre. » Voilà le message de Yohann Nédélec, en conclusion du Conseil fédéral qui s’est tenu lundi soir.
Bien malin celui qui pourra prédire les résultats du second tour sur la seule base de ceux du premier. « C’est totalement aléatoire dans un bon tiers des cantons »,
a résumé Tristan Foveau, secrétaire fédéral aux élections. La mobilisation des candidat.es et des militant.es sera, plus que jamais, déterminante.
La fusion entre la liste La Bretagne avec Loïg et celle menée par Claire Desmares-Poirrier était fortement souhaitée et attendue dans le Finistère. « Nous regrettons profondément qu’elle n’ait pas pu se faire », a insisté le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec.
La seule question qui se posera aux électrices et aux électeurs du Finistère dimanche sera : voulez-vous que le Département bascule à Droite avec tout ce que cela impliquerait dans les domaines de l’insertion, de l’accompagnement des enfants, des personnes âgées, de l’accès à la culture au plus grand nombre...? Non pas que les élu.es de Droite soient insensibles au sort des plus vulnérables. La Gauche sait qu’elle n’a pas le monopole du cœur. Mais tout simplement parce que les politiques sociales s’accommodent mal des recettes libérales que veut imposer Maël de Calan en réduisant de 40 millions le budget du Département. D’ailleurs, on ne sait toujours pas quels budgets seraient amputés.
Le recours au privé peut se révéler catastrophique dans des secteurs comme l’accueil des personnes âgées. Le Finistère, grâce à la vigilance et la détermination des élus de Gauche,
est parvenu à limiter la pression des groupes privés et ainsi maintenir un prix de journée inférieur à la moyenne nationale. Mais le moindre relâchement aurait des conséquences immédiates pour les résidents et leurs familles.
La campagne du premier tour de la Droite avait un goût vintage du RPR des années 80, à la fois ultra libéral et autoritaire. Et tant pis si la sécurité n’est pas une compétence du Conseil départemental.
Les candidats de la majorité départementale ont, pour leur part, plus fait appel à la pédagogie qu’à la démagogie. « Nous ne promettons que ce que nous savons pouvoir tenir, dans le cadre des compétences du Département », a répété Marc Labbey tout au long de cette campagne. Les dossiers que doivent gérer les conseillers départementaux (enfance en danger, compensation du handicap, insertion...) exigent un peu plus de finesse et de discernement que les jugements à l’emporte-pièce des candidat.es de l’alliance.
Dimanche, il n’y aura que deux options : ou la Gauche solidaire ou la Droite revancharde. Les résultats du premier tour montrent que les Finistériens penchent nettement pour la première option. Dimanche, il faut confirmer ce choix !
Article publié dans le Cap Finistère n°1360 du 25 juin 2021
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