Chers amis,
Ceci n’est pas un meeting. Il y aura des meetings. Ils auront lieu. Un par département avant le premier tour, à Pontivy, Liffré, Brest et Lamballe. Puis au second tour à Grâce, Quimper, Rennes et Lorient-Lanester… Ce n’est pas un meeting mais c’est un moment, important, qu’il nous fallait tenir. Tout d’abord parce que c’est le jour où nous allons présenter les 13 engagements que la liste « Pour la Bretagne » va proposer aux Bretonnes et aux Bretons. 13 engagements que nous pourrons ensuite aller leur présenter sur le terrain.
Mais il fallait ce moment, parce que c’est aussi un moment de retrouvailles, de convivialité et de mobilisation, indispensable pour être stimulés pour les quatre semaines qu’il reste avant le premier tour.
Moment de retrouvailles d’abord. C’est le plaisir de retrouver ici Edmond Hervé, Charles Josselin et Louis Le Pensec. Ils ont été les pionniers et les bâtisseurs à la fois de la gauche en Bretagne et de la Bretagne à gauche. Ils ont contribué à construire une Bretagne moderne et ouverte, porteuse de ces valeurs de solidarité et de respect de l’autre, d’ouverture. Ils ont été des passeurs, permettant à de nouvelles générations de poursuivre leur action. Ils sont aujourd’hui les témoins et les soutiens de cette nouvelle aventure collective que nous menons ensemble. Merci à vous trois d’être là aujourd’hui.
Moment de retrouvailles aussi avec Pierrick Massiot, qui va quitter le 18 décembre ses fonctions de Président du Conseil régional. Je voudrais personnellement le remercier pour son efficacité, sa détermination et sa modestie. Il n’a pas eu la partie facile car il a dû affronter les effets parfois dramatiques d’une crise économique dont nous sortons à peine. Il a dû subir aussi les contraintes des rigueurs budgétaires indispensables au rétablissement des comptes publiques, que le gouvernement précédent avait laissés dans un état désastreux.
Il a dû faire face, dès le début de son mandat, à des sinistres industriels, en grande partie dans l’agro-alimentaire, que ce soit Doux, Tilly Sabco, Marine Harvest, Gad, avec les souffrances que tout cela a engendrées. Il a su sortir de l’impasse que constituait une écotaxe qui aurait pénalisé lourdement notre région, héritage du gouvernement précédent, faut-il le rappeler de temps en temps. Il a su créer avec l’Etat une relation tonique, parfois musclée, qui a abouti au Pacte d’avenir signé avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et au contrat de plan Etat-Région avec Manuel Valls, permettant la mobilisation de plus d’un milliard d’euros jusqu’en 2020.
Je sais bien que l’on ne gagne pas une élection sur un bilan. Mais chacun sait aussi qu’on peut la perdre sur des engagements non tenus. Pierrick Massiot a rappelé avec détails lors de la dernière session que les engagements du projet « Bretagne solidaire, créative et responsable » que nous avions proposés aux Bretons et Bretonnes en 2010 avaient été tenus malgré un contexte économique et institutionnel très chahuté. C’est ton héritage Pierrick, c’est celui de ton équipe. Cet héritage sera déterminant pour notre victoire. Merci pour tout.
C’est aussi un moment de retrouvailles car nous retrouvons Pierre Maille et Jean-Louis Tourenne, qui présidaient les conseils généraux auparavant, de même que Nathalie Sarrabezolles et Jean-Luc Chenut qui leur succèdent. Merci d’être là tous les quatre et merci de votre soutien.
Et puis c’est un moment de convivialité que nous vivons aussi ce jour car après s’être retrouvés par département, il fallait bien, à un moment donné de cette campagne que les 91 candidats de notre liste « pour la Bretagne » se construisent en force collective et puissent se retrouver autour des élus, qui sont nombreux, des maires des grandes villes, des députés, des sénateurs, et des militants qui vont vous soutenir, chers amis, au cours du mois qui vient, et vont vous accompagner et être les acteurs de notre campagne commune.
Et puis, c’est aussi un moment de mobilisation après un début de campagne marqué par l’annonce de ma candidature et les derniers jours où nous avons pu rencontrer, avec les uns et les autres, les principaux acteurs de la vie économique, sociale et culturelle de la région. Il fallait passer à l’étape nouvelle, c’est à dire le lancement de notre programme. Sur ma candidature, il n’y avait pas grand suspense, c’est vrai, mais je voudrais dire deux choses devant vous que j’avais dites à Guidel :
- Et pour que les choses soient très claires, il faut que je le répète : si notre liste l’emporte, bien évidemment, je serai et je resterai président du Conseil régional. Je n’ai jamais eu l’habitude de faire de la figuration !
Sur la mobilisation, je vous alerte, parce qu’il y a des sondages, il y en a eus et il y en aura d’autres. Prenez-les avec précaution. Parce qu’ils ont de la valeur, mais ils ont deux inconvénients : soit ils sont anxiogènes, soit ils sont anesthésiants. Méfiez-vous aussi de cette petite musique qui se répand comme quoi « ils ont déjà gagné », « il a déjà gagné ». Cette musique-là crée de l’abstention et de l’éparpillement, parfois les deux, et peut porter les ingrédients de l’échec. Vous n’imaginez pas la Bretagne présidée par Marc Le Fur…
C’est pourquoi je vous appelle à une détermination maximum durant les 4 semaines qui viennent, sur les marchés, dans les quartiers, dans les moindres bourgs, car c’est vous les acteurs. IL nous faut votre présence. Il nous faut votre engagement.
Chers amis,
Nous devons être porteurs d’une Bretagne du rassemblement et d’une Bretagne de la confiance.
La Bretagne du rassemblement, c’est d’abord notre liste. Elle rassemble la gauche et elle rassemble au-delà de la gauche.
Elle rassemble la gauche bretonne, avec ses différentes histoires et ses itinéraires convergents. Il y a les socialistes, j’en suis, comme nos têtes de liste Corinne Erhel, Marc Coatanéa, Loig Chesnais-Girard. Et puis des candidats issus d’une histoire communiste ou apparentés qui se retrouvent autour de Gérard Lahellec dont je salue particulièrement le courage, l’engagement. Ils sont particulièrement forts, ici en ce moment, quand on regarde les positions des uns et des autres dans les régions de France. Gérard Lahellec et ses amis sont avec nous, sur la durée, et je l’en remercie.
Et puis autour de Stéphane Perrin, des candidats radicaux qui nous retrouvent avec plaisir et la mouvance plus écologiste qui se retrouve autour de Dominique Ramard, qui sait très bien que l’écologie n’est pas la propriété de tel ou tel parti, mais une volonté politique qui est partagée par toute notre liste pour faire de la Bretagne après la COP 21 une région éco-pionnière.
Nous sommes rassemblés avec les régionalistes, je vous appelle comme ça… Mais on est tous un peu régionalistes... Un peu, beaucoup, certains même à la folie. J’ai parfois le sentiment de faire partie de la troisième catégorie.
Les régionalistes autour de Paul Molac, Mona Bras, Kaourintine Hulaud, Lena Louarn, j’y associe aussi Jean-Michel Le Boulanger. Ce n’est pas rien d’avoir le seul député régionaliste de France sur notre liste… Paul Molac. Qu’on le dise ! Où sont-ils ? Ils sont là ! Ils ne sont pas avec nous pour une subtile tactique, mais parce qu’ils se retrouvent dans notre projet et dans ce que nous avons fait, qui crédibilise ce que nous ferons demain. Vous étiez opposés à une fusion, sans doute aléatoire aussi, avec les Pays de la Loire, car vous estimiez que l’Institution régionale en Bretagne, ce n’est pas uniquement une administration. C’est l’expression de notre vivre ensemble. Le maintien d’une Bretagne, c’était aussi la condition pour que l’histoire de la Bretagne continue à s’écrire et que les champs du possible restent ouverts.
Je vais faire une parenthèse sur la langue bretonne et sur le gallo car, ces derniers temps, il y a une sorte de surenchère du « mieux-disant breton ». Je voudrais rappeler un certain nombre de faits que Lena Louarn connaît bien et Mona Bras aussi
Mais qui a décidé et financé le lycée Diwan à Carhaix ?
Qui a décidé et financé la mise en œuvre de l’établissement public de langue bretonne à Carhaix ?
Qui a créé les bourses Skoazell pour permettre à des étudiants qui voudraient se destiner à l’enseignement du breton ou du gallo de financer leurs études, car la pérennité de la langue c’est bien l’enseignement et la transmission ?
Qui a obtenu de nouvelles avancées de l’Etat dans la convention spécifique sur les seuils et les délais ?
Qui a soumis au parlement la charte des langues et cultures minoritaires refusé par le Sénat ?
Là aussi, comme ailleurs, et singulièrement en période électorale, il y a les « disous » et les « faisous ».
Je sais que le régionalisme ne se limite pas à la langue mais quand même. Que vaut-il mieux pour la langue et la culture bretonnes : manifester une fois tous les six ans à Carhaix ou agir avec ténacité pour garantir les conditions de sa pérennité.
La Bretagne rassemblée, c’est d’abord la force de notre liste… et des candidats qui nous ont rejoints parce qu’ils croient en la force de notre rassemblement. Je pense à Olivier Allain, Nicole Le Peih et Alain Le Quellec, tous trois agriculteurs.
Nous sommes tous convaincus que l’agriculture est vitale pour notre région et qu’une Bretagne forte est une Bretagne qui garantit son avenir agricole. On sait la crise sans précédent que traverse la plus grande partie des secteurs de l’agriculture bretonne, sous le double effet de la dérégulation et de la concentration, de la mondialisation et de la nouvelle PAC que nous n’avions pas voulue comme ça. Il faut mesurer l’angoisse et le désarroi de beaucoup d’agriculteurs souvent sans perspective et souvent sans reconnaissance alors que, par ailleurs, ils doivent mener en même temps la bataille de l’environnement qu’ils sont en train de gagner.
Nous savons que c’est dans l’organisation des filières, nous savons que c’est dans la contractualisation, le développement des bonnes pratiques, nous savons que c’est la modernisation, nous savons que c’est dans la valeur ajoutée que nous pourrons tenir notre place. Et nous le ferons. Mais cela ne peut se faire sans les agriculteurs, sans cette nouvelle alliance que Michel Morin avait menée au cours de ce dernier mandat. Nous savons aussi que cela ne peut se faire, au sein du Conseil régional, sans la présence active d’agriculteurs. Les connaissant, ils ne feront pas de la figuration. Ils ne seront pas statiques pendant le mandat qui va s’ouvrir. Merci d’être là.
Et puis la force de notre liste de Bretagne rassemblée, c’est aussi d’autres personnalités qui nous rejoignent parce qu’elles se retrouvent dans nos valeurs. Je pense à Roland Jourdain, qui ne peut pas être là ce matin et qui nous a fait très peur dans la Jacques-Vabre. Je l’ai eu après son hélitreuillage et il m’a dit, mais je ne le crois pas, qu’il avait chaviré pour pouvoir davantage mener campagne. Il apportera en permanence le marqueur de la maritimité. Il y a aussi Olivier Le Bras, qui porte haut la parole des salariés de l’agro-alimentaire et qui nous rejoint parce qu’il sait notre détermination à défendre l’emploi et à conjuguer en permanence l’indispensable compétitivité et le dialogue social. Le pacte d’avenir a institué une conférence sociale exemple unique en France. Il nous appartiendra de la faire vivre car dans cette
nouvelle forme de dialogue social, la Bretagne peut être là, innovante et exemplaire.
Je ne vous ai pas tous cités, vous êtes 91. Beaucoup de vice présidents sortant sont connus dans leurs actions, leurs compétences et leurs résultats. Je voulais simplement vous dire que cette force rassemblée que nous sommes est une chance pour la Bretagne.
La Bretagne rassemblée c’est aussi la Bretagne de la cohésion. Notre responsabilité est celle-là. Notre responsabilité est grande.
Je constate partout, comme vous, des volontés d’opposer, de cliver, de diviser, de mettre les uns contre les autres, de déstructurer ce qui a fait toujours notre fierté : la force collective. Ici, on oppose l’Est réputé dynamique à l’Ouest réputé sur le déclin et on en fait un thème de campagne. Là, on oppose une métropole réputée omniprésente, voire omni-suffisante, à la ruralité qui serait méprisée. Ailleurs, on oppose le littoral à l’intérieur. Il y aurait les pauvres ici et là-bas les riches… Et cette logique-là aboutit à des oppositions sociales : les agriculteurs contre les urbains, les rurbains contre les bobos des villes. Arrêtons d’opposer les Bretons entre eux. La Bretagne a besoin de l’ensemble de ses territoires. La Bretagne a besoin de l’ensemble de ses habitants pour se développer. Le rôle du Conseil régional, son rôle central et stratège doit être d’animer et de valoriser la diversité des territoires. Car la diversité bretonne est une chance.
Il existe des métropoles, bravo ! L’important c’est qu’elles diffusent, qu’elles percolent, qu’elles entraînent. Mais c’est vrai des villes moyennes et des communes rurales, qu’il y ait de l’innovation à Pouldreuzic alors bravo aussi ! Que la Gacilly développe des compétences mondiales qui sont hors métropole mais en Bretagne, alors bravo ! Que le Méné ou le pays de Locminé développent des initiatives encore bravo, et Roscoff sur les biotechnologies marines, encore bravo !
Arrêtons ces procès entre nous, nous avons cette capacité bretonne à coopérer et à mutualiser à travers les réseaux, les partenariats, les aventures communes comme Produit en Bretagne. Ce n’est pas de plus de Bretagne dont nous avons besoin mais de plus d’unité et de cohésion en Bretagne, tant la créativité et la production de valeurs économiques et sociales dépendront de l’intensité des rapports entre les acteurs. Vous savez que sur la durée, pour une équipe de football, la qualité dépend moins de la présence de joueurs d’exception que de l’aptitude des joueurs à faire circuler le ballon. Alors faisons circuler le ballon, grâce à notre choix de faire du numérique un objet d’aménagement du territoire, pour que chaque Breton mais aussi chaque entreprise bretonne, puisse avoir l’accès au très haut débit quel que soit l’endroit où il se trouve. Faire
circuler le ballon par la médiation numérique. Faire circuler le ballon par une mobilité accrue : un grand mouvement a été engagé et les projets que nous vous présentons dans nos engagements permettront d’aboutir à un maillage du territoire en transports publics qui
permet la circulation et le réseau. Faire circuler le ballon par une RN164 rétablie dans sa double voie. Faire circuler le ballon par l’animation de nos réseaux universitaires, par la cohésion globale de notre fonctionnement commun...
Nous avons cette chance là. Nous l’assumerons.
Il y a aussi les opportunités qu’offre la loi NOTRe. On a eu tendance à la sous-estimer. On connaît ses imperfections, mais on connaît aussi ses avancées et ses ouvertures. Nous demandons une délégation de compétence culturelle, c’est en cours. Nous demandons la délégation de compétence sur l’eau, ça va se faire. La région se portera candidate pour la coordination des politiques d’accès à l’emploi. Nous l’obtiendrons. Nous pourrons agir ainsi en utilisant tous les interstices disponibles dans cette loi NOTRe pour nous permettre d’expérimenter. C’est ça la force de la nouvelle Bretagne que nous voulons constituer.
Cette nouvelle Bretagne c’est la Bretagne de la confiance.
Nos listes doivent porter la Bretagne de la confiance. Il y a quelques jours un quotidien d’informations national s’intéressait à ce qu’il appelait « le moral des troupes » dans les régions, il titrait « heureux comme un Breton dans sa région » et indiquait que 95% des bretons se sentaient bien dans leur région. C’était un sondage BVA et 60% étaient optimistes quant à l’avenir de leur région.
En début octobre, à deux jours d’intervalle, il s’est passé deux événements : un industriel breton, Finistérien, Gilles Falch’un, était distingué comme le meilleur entrepreneur français de l’année. C’est un Breton, un Breton de la confiance, qui croit comme beaucoup d’autres dans l’agro-alimentaire, à condition de quitter le low cost et de créer de la valeur ajoutée, et c’est ce qu’il a fait avec son unité de poudre de lait à Guingamp. Il investit à l’Ouest. Le lendemain, John Chambers, patron de CISCO, grand groupe américain du numérique, faisait connaître sa décision d’investir en Bretagne, à Rennes, dans la cyber-sécurité et la sécurisation des connexions parce que, la Bretagne, dit-il, est attractive et que les compétences sont au rendez-vous. Il investit à l’Est.
Mais la Bretagne de la confiance, elle existe déjà !
Il y a quelques jours l’hebdomadaire « La Vie » publiait son nouveau palmarès de l’écologie. La Bretagne est la région de tête, contrairement à des propos répandus, l’ensemble des départements se classe en haut du classement. J’ajoute à cela que la reconquête de l’eau, parce qu’elle a été menée au plus près des territoires et avec les agriculteurs, dans des situations parfois difficiles, porte ses fruits et qu’elle sera bientôt jugée comme exemplaire par d’autres régions. Comme vous le savez, Cinq bassins versants sur neuf ne sont plus en contentieux européen. La Bretagne de la confiance est là aussi.
Il y a quelques jours paraissait le bilan de la géographie de l’ascenseur social et la Bretagne apparaît comme celle qui a le taux de mobilité sociale ascendante le plus important, c’est-à-dire la proportion d’enfants d’ouvriers devenus cadres ou en profession supérieure.
Arrêtons de nous dénigrer nous-même, ne laissons pas
faire ce que j’appelle le breizh bashing qui est une Bretagne du repli sur soi, une Bretagne du recroquevillement, une Bretagne de l’entre-nous. Oui, il y a des difficultés. Le chômage, insupportable, mais moins élevé qu’ailleurs, les sinistres industriels individuels qu’il nous faut traiter et reconstruire, les étudiants et apprentis décrocheurs, le bâtiment qui peine et j’ai déjà évoqué les doutes des agriculteurs et les incertitudes des artisans. Mais la Bretagne de la confiance c’est notre capacité collective à assurer les métamorphoses, à
réinventer en continu. A ne pas répéter le passé car la répétition du passé serait l’échec.
Nous avons tous les moyens d’affronter les défis de la métamorphose. Une démographie forte qui ne se dément pas grâce à notre attractivité, une capacité de formation reconnue, des taux de créations d’entreprises élevées, de nombreuses
entreprises dans les secteurs d’avenir : biotechnologie, nouveaux matériaux, la French Tech, le numérique, la Glaz économie... Ce mélange de gris, de vert et de bleu, signifiant la nouvelle économie bretonne, l’application de la matière grise de la technologie aux ressources de la terre et de la mer qui sont nos fondamentaux.
Nous avons les moyens pour relever le défi de la métamorphose. C’est le sens des 13 engagements que nous prenons devant les Bretons. Ces 13 engagements constitutifs de la nouvelle Bretagne. Je ne vais pas vous les énumérer, ils sont tous liés, mais il y en a un qui prévaut, c’est le premier : réussir le renouveau économique breton pour permettre l’emploi pour tous partout en Bretagne. Nous pouvons être leaders dans des activités stratégiques pour l’avenir : l’alimentation, le maritime, l’énergie, le numérique, les véhicules électriques. Nous pouvons aussi nous appuyer sur l’économie sociale et solidaire pour développer de nouvelles activités et irriguer l’ensemble de l’économie bretonne par ces valeurs.
Nous pouvons être exemplaires dans la transition écologique qui est source de nouvelles richesses et de nouveaux emplois.
Chacun des engagements que nous prenons sera décliné par des propositions d’actions concrètes, que vous trouverez sur le site.
Mais là, sur ce premier point, nous devrons mettre en œuvre de nouveaux systèmes de financements pour accélérer le développement des PME, le développement des créateurs.
Dès 2016 nous lancerons un fonds dédié aux nouveaux modèles économiques. Il permettra de financer des PME innovantes ne trouvant pas aujourd’hui le financement nécessaire. Nous gardons l’ambition d’un fonds souverain breton à partir de nos fonds existants et du soutien d’industriels en Bretagne ou ailleurs, parce que notre attractivité nous permettra de mobiliser des financements…
La Région sera aux côtés de tous ceux qui participent à l’émergence de nouveaux projets, de nouvelles entreprises, de nouvelles façons de créer, de coopérer. Elle permettra les formations et les qualifications nécessaires à cette création permanente qu’est la nouvelle Bretagne.
Chers amis,
Nous avons la fierté de vivre en Bretagne. Cette identité, c’est un puissant moyen de vivre ensemble et de s’ouvrir à toutes les différences. Notre slogan ne sera jamais « les Bretons d’abord » mais
« les Bretons avec ». Nous sommes de Bretagne … et du monde.
J’ai une conviction : faisons de notre force culturelle un atout fondamental pour notre avenir.
En conclusion pour nous donner de la force demain, une citation de Xavier Grall : « Malgré leurs géographies aux ponants de l’Europe, il faut considérer les Bretons non comme des êtres de crépuscule mais comme des êtres du commencement, des hommes du matin. »
Je me sens de plus en plus un homme du matin.
Vive la Bretagne !
Jean-Yves Le Drian