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mercredi 25 décembre
En campagnes !
 
Un peu plus d’un mois avant les élections municipales, le Conseil fédéral, qui s’est tenu le 8 février à Brest, a permis aux socialistes du Finistère de faire le point sur les campagnes municipales et d’envisager l’avenir avec une raisonnable confiance. Confiance parce que le raz-de-marée de Marcheurs promis il y a encore quelques mois ne s’est pas réalisé. Il n’est même plus questions de vagues. Ils devaient partout tailler des croupières au PS et prendre la direction de la plupart des communes. « Mais il n’en est rien », a constaté Forough SalamiDadkhah. « Dans le communiqué, qu’ils viennent de publier, les députés de la majorité présidentielle ne parviennent à apporter leur soutien qu’à dix listes dans le Finistère », a noté la présidente du Conseil fédéral. Il faut tout de même se rappeler qu’au lendemain de la Présidentielle, LREM revendiquait 4000 adhérents dans notre département. On comprend mieux pourquoi le gouvernement tente, par tous les moyens, de dépolitiser les résultats de ce scrutin. Mais, quelque soit la teneur des circulaires que pourrait prendre le ministre de l’Intérieur, un nouveau paysage politique émergera au soir du 22 mars, a averti le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec. Et ce paysage déterminera les résultats des élections départementales et régionales qui doivent intervenir en 2021. « Les députés LREM ne soutiennent qu’une dizaine de listes dans le Finistère. » Cependant, s’il y aura une lecture nationale des résultats des Municipales, il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi de 36000 scrutins répondant à des enjeux locaux, à des histoires particulières, à des rapports de forces politiques originaux. Dans le Finistère, plusieurs configurations sont possibles : parfois, les socialistes sont l’élément moteur de la liste, parfois, ils figurent sur des listes menées par des représentants d’autres formations de gauche. « À chaque fois nous avons voulu privilégier l’union de la gauche », a rappelé le Premier secrétaire fédéral. Les projets que proposent les listes de gauche ont tous été élaborés en fonction du bilan de la municipalité sortante, lorsque les socialistes sont en responsabilité, mais aussi des rencontres participatives organisées dans toutes les communes. Laurent Péron propose de mettre en place une navette maritime qui permettrait de relier les communes littorales de Brest Métrople comme le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas, Plouzané et Brest. « Nous savons tous que nous vivons sur les côtes d’une des rades les plus belles du monde mais nous ne profitons pas de toutes les opportunités que nous offre cette situation géographique exceptionnelle. Si on veut limiter le trafic automobile, il faut proposer des alternatives. De très nombreux Brestois, travaillant à l’Île longue empruntent déjà un transrade. » Autre proposition avancée par la liste L’Union pour le Relecq-Kerhuon, permettre à des personnes âgées isolées de déjeuner dans les cantines scolaires. Dans un premier temps, cette possibilité serait offerte un jour par semaine. « Les premiers retours que nous avons pour cette proposition sont très positifs », a souligné Laurent Péron. « Nous sommes partis très en avance pour avoir le temps de mettre en place les conditions de l’alternance à Quimper », a rappelé Jacques Le Roux. « Isabelle Assih a construit son projet de manière participative, d’où le nom de sa liste Quimper ensemble. C’est aussi la raison pour laquelle une grande partie de la gauche et des écologistes se sont retrouvés autour de sa candidature. » La liste Quimper ensemble avance des propositions dans le domaine des mobilités, du logement ou de la jeunesse, avec la création d’une Maison de la jeunesse en centre-ville. Elle avance aussi plusieurs propositions dans les domaines du sport et de la culture, particulièrement maltraités ou oubliés durant ce mandat. En face, le maire sortant annonce la construction d’une Arena. « Il n’a pas été capable de rénover une piste d’athlétisme ou de colmater une piscine qui fuit pendant son mandat, mais il peut annoncer un investissement de 35 millions d’euros pour le prochain », a ironisé Jacques Le Roux. Pour répondre à la demande de sécurité, le maire sortant annonce une Police municipale armée. Pour Isabelle Assih, la présence d’agents sur le terrain est indispensable. Mais là où Ludovic Jolivet annonce 50 policiers armés, elle en prévoit 15, non armés. Brest est la dernière ville de France de plus de 100000 habitants à ne pas avoir mis en place de Police municipale. Et les candidats de la liste Brest au Cœur n’entendent pas mettre fin à cette originalité. Contrairement à leurs adversaires qui n’hésitent pas à faire de la surenchère en matière de sécurité, ils et elles considèrent que la lutte contre la délinquance est une prérogative de la Police nationale. Pour autant, à Brest aussi des brigades de tranquillité et des transports seront mises en place. Elles auront pour mission d’être présentes sur la voie publique et dans les transports, de faire de la médiation et le cas échéant, de faire appel à la Police nationale, a précisé Tristan Foveau. Pour engager la transition environnementale, François Cuillandre et une centaine de candidats de toute la France, ont publié une Tribune appelant à la création de COP26 locale. De quoi s’agit-il ? De mettre en action l’ensemble des acteurs d’un territoire (élus, entreprises, associations, citoyens…) et de regarder ce que chacun peut apporter en matière de transition écologique. Cette mesure s’inspire de ce qui a déjà été fait à Rouen et qui a donné de bons résultats. « Les listes de gauche ont toutes élaboré leurs programmes de manière participative. » Tristan Foveau et Forough SalamiDadkhah ont présenté la plateforme programmatique de la Fédération composée de 33 propositions dans les domaines de l’environnement, de l’attractivité, des solidarités, de la jeunesse, des écoles, de la démocratie participative, de l’intercommunalité… Chaque commune a ses propres spécificités mais chacune est confrontée aux mêmes défis et doit engager les mêmes transitions. C’est pour les aider que les secrétaires fédéraux ont réalisé ce travail (voir le détail des propositions dans le prochain Cap Finistère). Le BREIS (union régionale du PS) aura un rôle important à jouer dans l’élaboration du projet des socialistes bretons et la coordination des campagnes. C’est à l’unanimité que le Conseil fédéral a approuvé ses nouveaux statuts qui doivent lui permettre d’être plus efficace et plus ouvert sur la société bretonne. Trente-six jours avant le premier tour des Municipales, l’heure est à l’action, au partage des bonnes pratiques pour être plus efficaces dans la campagne, en réunions publiques ou sur les réseaux sociaux. 
 
Article publié dans le Cap Finistère n°1299 du 14 février 2020
 



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