C’est à Quimper, au CDG, que s’est tenu, le 11 septembre, le congrès fédéral et précisément dans l’amphi René Fily, ancien maire de Saint- Martin-des-Champs et premier président socialiste du CDG. Que de symboles !
Symbole des victoires municipales de 2020 remportées par une Gauche unie, comme l’a rappelé Isabelle Assih dans un message vidéo.
Mais symbole aussi de la fidélité à une histoire de la Gauche dans ce département, dont le tonitruant René Fily fut l’un des acteurs. Tout le monde se souvient encore de ses interventions, en Français et en Breton, à la tribune de nos congrès. René Fily a présidé aux destinées de cet établissement public créé par les lois sur la fonction publique, portées par Anicet Le Pors, au début des années 80.

« Quimper symbole des victoires de la Gauche unie. »

Les adhérents se sont exprimés le 9 septembre et ont, comme l’ont proclamé Florence Crom et Olivier Berthelot, qui animaient ce congrès, voté à 60 % en faveur du texte d’orientation B, porté dans le Finistère par Tristan Foveau. Les votes sur les réformes statutaires, le projet et les rapports d’activité fédéraux et nationaux ont également été approuvés.
La séquence électorale de 2017 (Présidentielle et Législatives) a évidemment eu des répercussions sur la santé financière du Parti Socialiste. Plusieurs fédérations, y compris en Bretagne, ont été contraintes de licencier ou de vendre leurs locaux. « Nous n’en sommes pas là », a rassuré le trésorier fédéral, Gabriel Steffe, en présentant le rapport financier, adopté à l’unanimité par les délégués.
« Pour autant, la prochaine équipe fédérale va devoir trouver des solutions pour augmenter les recettes et réduire les dépenses », a prévenu le trésorier fédéral.
Le congrès a enregistré deux candidatures à la fonction de Premier secrétaire fédéral : Laurent Péron, mandataire d’Hélène Geoffroy, et Tristan Foveau, mandataire d’Olivier Faure « Depuis le 26 août vous êtes venus à notre rencontre vous avez pris le chemin du débat et de l’échange : sept réunions et une visioconférence », a rappelé Laurent Péron. « Vous êtes plus de 200 à avoir pris le temps de passer une soirée à faire vivre notre parti dans le Finistère avec des avis divergents sur nos orientations. Je sors de ces quelques jours avec deux impressions. La première est teintée d’un peu de déception. Car avec 40% la ligne que je portais n’a pas convaincue le plus grand nombre. Déception surtout par rapport à un autre chiffre : 55 % de camarades ne sont pas venus s’exprimer.
La deuxième impression, beaucoup plus positive, est un sentiment de soulagement teinté d’optimisme. Soulagement car avec la crise sanitaire, la vie militante a souffert et ces derniers jours nous avons montré que nous étions là. Que nous étions au rendez-vous, loin des annonces de disparition. Alors oui aujourd’hui, je suis soulagé, encore plus motivé mais aussi lucide. Nous avons un rôle de premier plan à jouer.
Fort du travail fourni au sein du texte d’orientation A, nous devons continuer à travailler comme nous l’avons fait depuis plusieurs jours. Là est le sens de ma candidature aux fonctions de Premier secrétaire fédéral. Cette candidature de construction est tout le contraire d’une candidature de divisions. Je ne poursuis qu’un seul objectif : celui d’un travail commun, celui de l’union des socialistes, celui de victoires en 2022. La séquence de ce congrès se termine le 23 septembre prochain.

« Laurent Péron : Cette candidature de construction est tout le contraire d’une candidature de divisions. »

Nous sommes donc à mi-chemin du débat démocratique qui a fait la force de notre parti à condition de ne jamais perdre de vue que nous sommes toutes et tous dans la même maison socialiste, que nous nous battons toutes et tous pour la justice sociale et pour une transition écologique et responsable. Le travail qui nous attend dans les prochains mois est énorme. Sortis de ce congrès nous allons nous plonger dans la désignation d’un ou d’une candidate qui nous représentera à la prochaine Présidentielle et aux Législatives qui suivront. Je serai garant d’un travail guidé par le collectif. »
Pour Tristan Foveau, « le PS est un lieu de rassemblement un lieu de travail pour réfléchir et pour essayer de préparer la construction d’un avenir meilleur.
Notre parti est en crise. Ce n’est pas la première fois de notre histoire plus que centenaire. C’est souvent dans ces moments de crises que certains choisissent de nous rejoindre. Comme celles et ceux qui ont pris une part active dans ces différentes phases de reconstruction, je souhaite prendre une part active dans la reconstruction que nous avons entamé il y a maintenant trois ans et qui doit se poursuivre parce que, évidemment, elle n’est pas terminée. C’est l’honneur de ce parti de faire émerger de nouveaux visages. C’est pour cette raison que j’ai présenté ma candidature au poste de Premier secrétaire fédéral.
L’aboutissement de ce processus va nous permettre de nous mettre en ordre de marche pour préparer les échéances électorales en donnant la parole aux militants et en votant sur le choix de notre candidat à la Présidentielle et ensuite de nos candidats aux Législatives.
Notre Fédération devra avancer, après le 23 septembre, dans l’unité, dans la clarté de ses orientations et dans une répartition équilibrée des responsabilités, au niveau local comme au niveau fédéral. Dans cet état d’esprit, je proposerai, dans les jours qui viennent, un projet fédéral qui mettra le débat et la liberté de choix des militantes et des militants au cœur de notre organisation. Ce projet aura pour vocation à nous rassembler,
sur des thèmes choisis et débattus dans les circonscriptions, avec l’aide de délégués de circonscription que je souhaite réinstaurer. Ils seront une pièce centrale du projet fédéral que je souhaite présenter. Je propose un discours de la méthode. Méthode pour préparer notre vie interne, pour préparer les échéances électorales et pour préparer l’après Présidentielle, pour consolider nos bases.

« Tristan Foveau : Je souhaite prendre une part active dans la reconstruction que nous avons entamé il y a maintenant trois ans. »

Notre Fédération doit avancer unie et soudée. Nous devons fédérer les énergies et agréger les propositions utiles au pays et nous devons incarner un réformisme tourné vers le progrès social et démocratique. Notre fonctionnement doit en être le reflet. Je propose qu’on renforce le rôle de notre conseil fédéral, en conservant le principe d’une présidence élue. Au-delà, je souhaite que le conseil fédéral soit associé aux désignations de nos candidats. Ce conseil fédéral continuera de se réunir alternativement dans différentes communes du département.
Dans l’année à venir, nous ferons un état des lieux de nos sections. Le travail
de la Fédération associera au maximum les élus socialistes du département et une commission des présidents de groupes dans les communes ou au Conseil départemental se réunira une à deux fois par an. J’aimerai qu’on puisse travailler en interne à la mise en place d’une cellule dédiée à lutter contre les violences sexuelles ou sexistes, pour recevoir d’éventuels signalements internes. Il nous faudra aussi rebâtir une organisation des jeunes socialistes.
Nous devons, enfin, nous engager dans un travail de fond. Nous avons huit mois, huit circonscriptions, je souhaite que nous traitions huit sujets de fonds de la Présidentielle.
Ce mandat fédéral sera court mais je pense que collectivement nous pouvons le rendre utile à toutes et tous. »

Article publié dans le Cap Finistère n°1366 du 17 septembre 2021

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