Gauche : l’émiettement n’est pas une fatalité
Les socialistes du Finistère, réunis en conseil fédéral le 26 janvier à Brest ont adopté, à l’unanimité, un voeu appellant à l’unité de la gauche pour les prochaines élections européenes intitulé : Gauche : l’émittement n’est pas une fatalité.
"En fonction des projections électorales actuelles, au soir de l’élection européenne du 26 mai, nous pourrions nous retrouver dans la situation suivante : une extrême-droite largement en tête, dépassant probablement les 30%, suivie de la République en marche. La gauche et les écologistes se partageant environ 20% des voix mais réparties entre plusieurs listes ne réalisant chacune que 4, 5 ou 6%.
Nous pensons que ce scénario catastrophe n’est pas une fatalité. Non, l’éclatement de la gauche n’est pas inscrit dans le marbre. Une partie de l’électorat se reporte sur la liste de la République en marche uniquement parce qu’elle ne voit pas, aujourd’hui, d’alternative crédible à gauche. Que nous parvenions à nous rassembler autour d’un projet crédible et ambitieux et cet électorat nous rejoindrait.
Or, les principaux défis auxquels l’Europe est confrontée ne peuvent être relevés que par la gauche. On le voit bien lorsqu’on tire le bilan de la commission sortante. Nous pouvons nous mettre d’accord sur un certain nombre de sujets parce qu’au sein du groupe socialiste ou écologiste nous avons déjà mené des combats commun durant cette mandature. Sur le fond, nous défendons le même projet d’une Europe démocratique, sociale et écologique.
Nous voulons tous un budget européen afin que l’UE ne soit pas en permanence obligée de négocier avec les Etats.
Ce budget permettrait de préserver et de renforcer les politiques de cohésion, mais aussi de lancer de grands projets d’investissements nécessaires pour faire de notre continent un modèle en matière de transition énergétique.
Nous voulons tous que l’Europe organise l’accueil des réfugiés et ne se défausse plus sur les Etats.
Nous voulons tous que l’UE soit exemplaire en matière de lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux.
Nous voulons tous que l’Europe garantisse sa souveraineté alimentaire et défende un modèle agricole basé sur des productions locales.
Nous voulons tous une Europe qui défende les droits des salariés et limite les possibilités de concurrence entre les travailleurs européens.
Nous voulons tous que l’UE puisse être garante du respect de l’Etat de droit, dans l’ensemble des pays qui la composent. Nous le savons tous, les forces réactionnaires seront à l’offensive, dès le 27 mai pour remettre en cause les droits des Européen-nes, et en particulier, celui d’avorter. Allons-nous leur laisser le champ libre ?
Sur la base de cette ambition européenne commune, retrouvons-nous pour proposer le projet que les électeurs de gauche attendent. La question de la tête de liste viendra après. Les socialistes, pour leur part, n’en font pas un préalable. Pour nous tous, les résultats des élections de 2017 ont constitué un échec. Mais l’échec, ce n’est pas de tomber, c’est de ne pas pouvoir se relever. Il nous reste quelques jours pour démontrer que nous avons entendu le message de nos électeurs. Alors, au travail ! "