HOP ! doit rester à Morlaix !
« Monsieur le premier ministre, vous pouvez sauver un site industriel, technique et administratif majeur pour l’intérêt des Bretonnes et des Bretons, des Morlaisiennes et des Morlaisiens. » C’est par ces mots empreints de gravité que débute le courrier, adressé le 8 septembre, par Jean-Paul Vermot, Nathalie Sarrabezolles et Loïg ChesnaisGirard à Jean Castex. En effet, la décision du directeur général du groupe Air FranceKLM, Ben Smith, de rayer de la carte le site de HOP ! à Morlaix et ses 276 emplois aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble du pays du territoire. « À l’échelle du pays de Morlaix, la perte des 276 emplois de HOP ! entraînerait au total la perte globale de 1000 emplois pour une ville moyenne de 15000 habitants. » Pour le président de Morlaix communauté, la présidente du Conseil départemental du Finistère et le président du Conseil régional de Bretagne rien ne justifie la disparition de HOP ! à Morlaix pour recentrer ses activités vers la métropole parisienne ou nantaise. Par le passé déjà, la direction d’Air France a tenté de concentrer les activités de HOP ! pour des raisons financières à courte vue. Le site est au cœur d’un écosystème cofinancé et soutenu depuis des décennies par les collectivités publiques locales : aéroport, maintenance, formation, siège administratif, etc. « C’est non seulement une activité qui disparaîtrait, mais également la filière de formation initiale (BTS maintenance aéronautique) et continue, les activités en développement (maintenance d’aéronefs militaires ou privés) qui seraient impactées et vouées à la fermeture. » Les élu.es breton.nes en appellent à la cohérence du gouvernement qui a retenu Morlaix dans le dispositif Action Cœur de Ville qui vise à redynamiser sur tous les plans la cité du viaduc. Cela fait plusieurs mois déjà que le dossier HOP ! est sur le bureau des ministres des Transports et de l’Économie. Les élu.es de Morlaix communauté, du Département et de la Région restent à la disposition du premier ministre pour lui présenter leurs propositions puisque le groupe Air France refuse de les entendre alors même qu’elles préservent l’emploi.
Article publié dans le Cap Finistère 1324 du 18 septembre 2020