Ce soir, un peu plus de 500 personnes se sont retrouvées à Quimper et 1500 à Brest pour rendre hommage à Clément Méric.
"Ce soir, nous sommes en colère
En colère parce qu’un homme est mort
Notre camarade, Clément Méric, militant antifasciste, syndicaliste, a été battu à mort par des membres de l’extrême droite. Sa perte nous accable. Toutes nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à ses camarades de lutte de Brest à Paris.
Nous sommes en colère parce que nous sommes persuadé que NOMBREUX sont celles et ceux, militants antifascistes, victimes de l’homophobie, du racisme, qui auraient pu et peuvent encore en être les victimes.
Cet acte odieux est inséparable de la multiplication des agressions racistes ou homophobes de ces derniers mois
cet acte odieux est inséparable de cette légitimité nouvelle que l’extrême droite a conquit des derniers temps dans les cortèges de la Manif pour tous
cet acte odieux est inséparable de l’installation d’un climat de haine entretenu par des discours politiques issus d’une partie de la droite institutionnelle.
Ce drame résonne comme un avertissement. Hier, un militant a été assassiné. Demain les mêmes, s’ils se sentent plus forts tourneront leur violence contre le monde du travail, ses militants syndicaux et politiques pour imposer leur loi.
Le mouvement social devra trouver la force de barrer la route à l’extrême droite, à la violence réactionnaire en réoccupant les terrain de luttes politiques. Car face à une l’extrême droite a toujours défendu l’ordre établi et la loi du plus fort, la défense des droits sociaux est indissociable de la lutte contre les forces réactionnaires
Pour toutes les forces démocratiques et progressistes réunies ce soir, toutes les organisations du mouvement social, pour les classes populaires et la jeunesse, la mort de Clément est un avertissement. Il nous appartient à toutes et tous de réagir, ensemble, dans l’unité la plus large, partout pour dénoncer les responsables de ce crime et empêcher que de tels actes se reproduisent. Nous ne pourrons pas dissoudre des idées mais nous pouvons les combattre."