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mercredi 25 décembre
Hôpital en danger
Quel meilleur jour que la Saint-Valentin pour déclarer son amour ? Celui du personnel soignant pour l’hôpital public. Et qui dit Saint-Valentin dit fleurs, comme les roses blanches que le Collectif Inter Urgences a remis à la direction du CHRU de Brest. Mais derrière les symboles, c’est surtout la détermination qui ressortait de l’action engagée, le 14 février, dans les rues de Brest et les couloirs de l’hôpital Morvan à l’appel du Collectif Inter-Urgences. Le Parti Socialiste soutenait les actions menées dans tout le pays. « Depuis de longs mois, le Comité Inter Urgences se mobilise pour la défense de l’hôpital public. Dénonçant les restrictions budgétaires, il se bat pour de meilleures conditions d’accueil aux urgences », résume Vincent Duchaussoy, secrétaire national au Travail et au Dialogue social. La dernière grande journée d’action remontait au 17 décembre. Malgré une très forte mobilisation, les réponses du gouvernement n’ont pas été à la hauteur des attentes. Sur 1,5 milliard promis par Agnès Buzyn, seul 1 million reviendrait au CHRU Brest-Carhaix. Pour un budget de 600 millions. Un nouveau cap a donc été franchi dans la mobilisation avec la démission de plusieurs médecins de leur fonctions administratives. La situation est si tendue que le moindre incident peut prendre des proportions alarmantes. Le 28 janvier, une surpopulation de patients aux urgences a donné lieu à un droit d’alerte déclenché par un membre du CHSCT. Quatre jours plus tard, le samedi 1er février, un droit de retrait a eu lieu par les équipes faisant suite à une journée noire en matière d’afflux de patients, d’absence de lits d’hospitalisation et d’une alerte pour un cas supposé de Coronavirus. Les commentaires de la direction du CHRU ont, en outre, contribué à jeter de l’huile sur le feu. Le Collectif Inter Urgences a fermement dénoncé ces propos et a tenu à remettre les points sur les « i ». « Les équipes des urgences du CHRU sont en grève depuis le 13 mai dernier. Des négociations ont eu lieu durant les mois de septembre à novembre sans parvenir à un protocole d’accord. Les équipes estiment que les solutions proposées ne correspondent pas à la réalité du terrain. » En outre, un agent des urgences est aujourd’hui mis en accusation. Suite aux événements du 28 janvier et du 1er février, il a été convoqué pour un conseil disciplinaire et a été sanctionné par trois jours de mise à pied. À défaut de pouvoir régler la situation, le CHRU cherche à faire un exemple pour affaiblir le mouvement. Mais, compte tenu de la mobilisation constatée le 14 février, il est peu probable qu’il parvienne à ses fins. Et ce n’est pas la désertion de la ministre de la Santé qui va améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux.

Article publié dans le Cap Finistère n°1300 du 21 février 2020
 



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