« Je ne solliciterai pas un second mandat de 1er secrétaire fédéral : pour effectuer cette tâche il faut une disponibilité supérieure à celle que je peux avoir actuellement entre la mairie, la métropole et d’autres engagements, notamment mon métier quand celui-ci pourra enfin m’être rendu ». C’est par ces mots que Yohann Nédélec a conclu le billet qu’il a publié sur son blog le 4 juillet pour analyser les résultats des élections régionales et départementales.
Une semaine après le 2nd tour de la séquence électorale régionale et départementale, le premier secrétaire de la fédération tirait ainsi un premier bilan, naturellement contrasté, des résultats enregistrés le 27 juin. Le soulagement et le gâchis se mélangent.
La région reste à gauche et RN n’atteint pas les scores que certains sondeurs lui promettaient.
Voilà pour le soulagement. Mais, dans le même temps, l’abstention prend des proportions inquiétantes. « Si à cela on ajoute la perte de la majorité au département, le gâchis est total. Pour si peu ! 5 voix ici, 120 là ».
« La participation du second tour est peu ou prou identique à celle du 1er tour, il n’y a donc pas eu d’effondrement ni de sursaut de la mobilisation. Par contre, les flux de voix ont évolué sachant que mon obédience politique avait un réservoir de voix assez fourni avec nos amis du pôle écologiste et fédéraliste. Si la majorité des électeurs a suivi ici et là, une cassure s’est opérée quand, lundi 20 juin, il n’y a pas eu d’union/fusion, pour les Régionales, avec EELV/UDB/G.s/ND. Si la stratégie a été payante pour la Région, elle s’est soldée, entre autres, par une défaite sur le fil en Finistère ».
Pour Yohann Nédélec, « la gauche n’est pas abattue, elle n’est pas terrassée et elle reste sur le banc de touche en 2021, pour le département, pour quelques voix. Les bases de l’union ont été posées dès le premier tour avec le PCF, le PRG et les régionalistes. Ce fut long mais ce travail mené par la fédération du Finistère a su éviter les couacs ici et là dans nombre de cantons. Ce sera donc la voix à suivre et à élargir si nous voulons reconquérir ce que nous avons perdu. Les Côtes d’Armor ont su le faire dès le premier tour avec toute la gauche, la Loire Atlantique également (elle s’est même payée le luxe de progresser en nombre de cantons). Je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas possible en Finistère. Une large majorité d’adhérents du PS le souhaite. Ce sera probablement l’un des enjeux des échanges du prochain congrès de notre parti à la rentrée. »
Pour ce congrès, le premier secrétaire ne se représentera pas, faisant « confiance en la capacité des socialistes à se réinventer, à se rassembler pour être le moteur d’une gauche sociale et écologique qui doit être la réponse y compris au niveau national »
Article publié dans le Cap Finistère n°1361 du 9 juillet 2021
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