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mercredi 25 décembre
Il est temps de vivre mieux

Le congrès de Villeurbanne restera comme celui qui a adopté le projet intitulé « Il est temps de vivre mieux ».
Les travaux qui ont permis de l’élaborer ont commencé il y a 18 mois, au moment du premier confinement. Ils ont commencé par des auditions d’experts et d’universitaires. Il se sont poursuivis par les Live du projet, tous les premiers jeudis de chaque mois.
Le site www.rdv2022.fr permettait de noter les propositions, mais aussi d’apporter des amendements.
« Nous devons incarner l’ouverture, le progrès social et la modernité. »
Les groupes parlementaires, (Assemblée, Sénat et Parlement européen) ont également apporté leurs contributions, notamment avec leur proposition de loi sur le revenu de base.
À l’université de rentrée à Blois, tous les ateliers avaient pour ambition de poser les enjeux des chapitres de ce projet et de l’enrichir.
À la tribune du congrès de Villeurbanne, Boris Vallaud, chef d’orchestre de ce projet, a présenté les amendements adoptés par la commission des résolutions. « Nous avons étudié 300 amendements et nous en avons retenu 58. Nous avons notamment intégré la création d’un ministère des Sports de plein droit, la possibilité pour les salariés du privé d’avoir une année de transition pour se former, l’extension du droit de vote aux étrangers non communautaires, le droit de vote à 16 ans, la mise en place d’un bouclier logement qui s’activerait au moment où les loyers dépasseraient 25% des revenus. »
« Nous avons un projet élaboré patiemment pour faire mentir celles et
ceux qui disent que dans les partis on ne réfléchit plus, on ne propose plus il n’y aurait plus de fond », s’est félicitée Johanna Rolland, maire de Nantes.
« Ce projet c’est ce qui va nous guider à partir de maintenant et jusqu’à cette grande échéance qui est devant nous : la Présidentielle et les Législatives. Oui c’est une échéance capitale. Capitale pour la France, capitale pour la Gauche, capitale pour notre République.
Nous sommes face aux populistes, face aux zémouriens, aux lepenistes qui exploitent et rouvrent les plaies nationalistes pour nourrir la haine et le rejet de la différence. Nous sommes face à des droites qui louent les vertus de l’ultralibéralime ou cultivent elles aussi l’exclusion et la régression sociale. Face à ça nous portons nous les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité. Une république sociale. Une république écologique.
Nous devons incarner l’ouverture, le progrès social et la modernité. À nous d’écrire ce nouveau récit national dont la France a besoin en portant cette vision nouvelle assumée, renouvelé d’une sociale-écologie qui conjugue justice sociale et écologie au service du plus grand nombre avec toujours au cœur cette attention pour les plus modestes et les plus fragiles. Un nouveau modèle qui s’écrira pour tous et qui parlera à chacun. Même à cette France qui a perdu confiance. Qui a perdu confiance en nous, ayons la lucidité de le reconnaître. Qui a fini par perdre confiance en elle. Cette France fragilisée par l’exclusion, par la précarité, la pauvreté. Nous devons parler à cette France qui n’a parfois plus de mots pour dire sa souffrance. Nous devons lui parler, c’est notre responsabilité.
Le congrès a adopté le projet
Pour y arriver nous pouvons nous appuyer sur les fondamentaux de la
Gauche. Ces valeurs que nous avons en partage et qui traversent notre vision : émancipation, dignité, écologie, justice sociale, intérêt général, protection des plus fragiles.
Et pour y arriver, nous devons faire des propositions fortes pour que les jeunes puissent reprendre espoir. Pour remettre l’éducation au cœur de notre projet.
« Jamais les sondages de septembre n’ont prévu le vainqueur de mai. »
Assumons ! Assumons ce que nous sommes. Assumons que quand on est une femme ou un homme de Gauche, et que pendant huit jours les éditorialistes de ce pays reparlent d’éducation, on a gagné une première manche de la bataille. Parce qu’une campagne, c’est choisir ses thèmes, c’est imposer ses thèmes, c’est refuser que la Droite et l’Extrême-droite dictent l’agenda politique et médiatique. L’éducation, c’est nous ! L’avenir de nos enfants c’est nous. L’émancipation, c’est nous. La promesse républicaine pour tous les jeunes de ce pays, c’est nous !
Pour y arriver, nous aurons besoin de montrer aux Françaises et aux Français que sur les sujets qui les intéressent, ceux qui font leur quotidien, ceux qui font leurs souffrances, mais ceux qui nourrissent aussi leurs rêves, nous serons là. Sur tous les sujets, écologie, pouvoir d’achat, sécurité... aucun sujet ne sera interdit, aucun sujet ne sera tabou. Le handicap, la petite enfance, la santé mentale, la culture, l’égalité entre les hommes et les femmes et, enfin, une République plus décentralisée.
Ce congrès nous engage pleinement, collectivement. Il nous oblige, aussi. Le projet pour demain, il doit être un projet pour la France. La France est diverse et nos réponses doivent être diverses. »
« Jamais les sondages de septembre n’ont prévu le vainqueur de mai », a martelé Olivier Faure durant tout ce congrès. On attendait Giscard, Balladur ou Juppé et ce sont finalement Mitterrand, Chirac et Macron qui ont gagné. Pendant cinq ans nous avons assisté à une compétition pour savoir qui serait le meilleur opposant mais lorsque la campagne débutera, la question posée sera : qui est le meilleur proposant et là, les socialistes auront, grâce à leur projet, des solutions à avancer.

Article publié dans le cap Finistère n°1367 du 24 septembre 2021




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