A l’occasion de réunions publiques, de rencontres sur les marchés ou de portes à portes, on entend de plus en plus monter un sentiment de révolte contre la digitalisation des relations humaines, et en particulier avec les administrations.
Ce phénomène prend des proportions inquiétantes. L’illectronisme, c’est-à-dire la méconnaissance des pratiques numériques touche environ 20% de la population. De plus en plus de personnes renoncent à faire valoir leurs droits, tout simplement parce qu’elles n’arrivent pas à remplir les formulaires ou les dossiers. Et une fois qu’on a commencé à lâcher prise, on peut très rapidement s’isoler.
Cette question doit donc rapidement être posée : faut-il continuer cette course en avant quitte à ce qu’une partie de la population perde l’accès à ses droits ? Ou faut-il au contraire renforcer la présence humaine dans les services publics ?
Article publié dans le cap Finistère n°1387 du 25 mars 2022
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