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mercredi 25 décembre
Immigration : parlons-en !
Les députés ont été convoqués le 7 octobre pour « une déclaration du gouvernement sur la politique migratoire de la France et de l’Europe suivie d’un débat ». Mais pas d’un vote.
Tout le monde voit bien les arrière-pensées. « Les premières déclarations présidentielles, relayées par le gouvernement et la majorité, font craindre une instrumentalisation du sujet », a averti Olivier Faure. 
Puisque le président de la République souhaite un débat, les socialistes ne pratiquent pas la politique de la chaise vide et avancent leurs propositions. 
Mais sur la base de travaux sérieux et pas de fantasmes. D’abord, il faut tordre le cou à l’idée selon laquelle le débat sur l’immigration serait, en France, un sujet tabou. C’est totalement faux. Depuis des décennies, il est au contraire permanent. 
« On ne lutte pas contre la zémourisation des esprits en reprenant ses refrains les plus connus », a insisté Olivier Faure. 
En vérité, la France est le onzième pays pour les demandes d’asile. Les droits accordés aux migrants sont à peu près les mêmes que chez nos voisins européens. Notre pays n’est donc pas confronté à une arrivée massive de réfugiés en raison de son attractivité sociale. 
Le solde migratoire est de 58 000 personnes. Dans le même temps, la France enregistre 800 000 naissances par an. 
Ne faut-il pour autant rien faire ? Certainement pas. Le droit d’asile est malmené par des règles absurdes de l’accord de Dublin. 
Pour avoir un débat serein sur cette question, le PS propose la création d’un GIEC des migrations de manière à disposer d’une vision impartiale et prospective des migrations qui vont, en raison du contexte géopolitique mais aussi du réchauffement climatique, s’amplifier dans les années qui viennent. 
Le droit d’asile doit être sanctuarisé. Mais il n’existe, aujourd’hui, que trois manières d’entrer en France : le regroupement familial et les études. Et donc, ceux qui ne relèvent pas des deux premières catégories utilisent le droit d’asile. Pour le PS, il faut donc créer de nouvelles voies légales, humanitaires, économiques et climatiques. 
Dans le même temps, il faut réduire les délais d’instruction des dossiers, héberger les demandeurs dans des conditions décentes, ce qui suppose de créer 30 000 places. 
La solution se trouve aussi, évidemment, au niveau européen et le PS réclame à nouveau une révision de l’accord de Dublin, de manière à ne pas faire peser sur les seuls pays méditerranéens toute la charge de l’accueil. 
La France a une Histoire singulière. Elle n’est pas n’importe quel pays et elle doit être digne de sa tradition d’accueil.
 
Article publié dans le Cap Finistère n°1285 du 18 octobre 2019



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