L’expression « Islamo- gauchistes » était jusqu’ici cantonnée dans quelques cercles politiques. Il a fallu toute la ténacité de Jean-Michel Blanquer et de Frédérique Vidal pour qu’elle gagne en notoriété auprès du grand public. Mais elle reste, tout de même et avant tout, un outil de combat politique de l’Extrême-droite pour dénoncer ses adversaires en accolant les deux termes qu’elle déteste le plus : les Musulmans et la Gauche. Comme dans les années 30 elle dénonçait les forces judéo-bolchéviques ou judéo-maçonniques.
Personne, et pour cause, ne se réclame de cette notion. On peut par conséquent l’utiliser à volonté pour tout expliquer ou pour, comme vient de le faire Frédérique Vidal, créer une polémique qui, faute de faire progresser la recherche en sciences politiques, a au moins le mérite de détourner l’attention des vrais enjeux universitaires, à savoir la précarité étudiante.
PS29
Article publié dans le Cap Finistère n°1344 du 26 février 2021
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