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mercredi 25 décembre
Jean-Louis Rolland maire de Landerneau

Jean-Louis Rolland, maire de Landerneau de 1929 à 1965, député de 1936 à 1940 et sénateur de 1955 à 1959 représente une grande figure du socialisme dans le Finistère. Il a laissé l'image d'un maire ambitieux pour sa commune, d'un résistant courageux et d'un élu de la nation proche des citoyens.

Jean-Louis Rolland est né le 15 février 1891 à Landerneau. Etant d'une famille modeste de 13 enfants, il fit des études courtes à l'école publique. Sa famille était du côté maternel originaire de Brasparts et du côté paternel de Loc Eguiner Ploudiry. Très jeune, Jean Louis Rolland a acquis la conviction que les différences ne devaient être basées que sur l'intelligence et le travail et non sur l'argent et la position sociale.
Pendant la première guerre mondiale il sert dans les sous-marins. En 1919, il adhère à la S.F.I.O.. La même année il est élu conseiller municipal de Landerneau. En 1929, il devient maire de sa commune natale. Il le restera jusqu'en 1942, date à laquelle il est révoqué par Vichy. Il retrouvera son fauteuil de 1944 à 1947 puis de 1953 à 1965.

MAIRE DE LANDERNEAU PENDANT 28 ANS
Jean-Louis Rolland a profondément marqué l'histoire de Landerneau. Il l'a développé, embelli et mené une politique sociale très ambitieuse. Il avait une vision à long terme pour sa commune.
Durant ses mandats, la population de la ville est passée de 7400 à 14000 habitants. Il est à l'origine de la construction de plusieurs lotissements et de plusieurs zones industrielles et de la gare. Il a créé le syndicat intercommunal de voirie.
Son nom reste bien sûr attaché à l'embellissement de la ville où les "petits jardins de Jean-Louis" sont encore célèbres.
Le bilan de sa politique sociale vis à vis des enfants et des personnes âgées reste probablement le volet le plus important de son action.
Il a créé des foyers restaurants pour les personnes âgées et organisé des séjours à la mer pour le 3eme âge.
Maire socialiste, Jean-Louis Rolland a été particulièrement attentif à tout ce qui concernait les jeunes : leurs loisirs ou leur éducation. Comme pour les personnes âgées des colonies de vacances ont été construites, à Santec ou Crozon.
Pour leurs loisirs ils eurent accès à des terrains de sports et à la salle d'activité extra scolaire baptisée le Family.
Conscient de l'importance de l'éducation, Jean-Louis Rolland fut à l'origine du collège, et du Lycée de Landerneau. Il devait sans doute cette conviction à sa mère, laïque convaincue.

UN RESISTANT ACTIF
Ancien combattant de la première guerre mondiale, Jean-Louis avait pris conscience des horreurs de la guerre. Dans les sous-marins, les condition de vie étaient particulièrement difficiles. Elu du Front populaire, il s'est mobilisé en faveur de la paix.
Le 10 juillet 1940, il fait partie (comme Tanguy Prigent) des 80 élus qui votent non à Pétain.
Refusant la politique vichyste, il est révoqué par l'Etat français en 1942. Très rapidement il entre dans la Résistance et participe aux réseaux Jade Fidzroy et Libé nord. Il a notamment participé au rapatriement des aviateurs anglais ou américains qui embarquaient à bord de sous marins au large de Landéda.
Le 14 janvier 1944, il est arrêté par la Gestapo mais parvient à s'évader en août. Les documents concernant son réseau étaient cachés dans les clapiers des lapins, mais les Allemands n'ont rien trouvé.
Son rôle important dans la Résistance lui vaut d'être élu à l'assemblée consultative provisoire en 1944.Proche de Goude, qui lui passe en quelque sorte le témoin, un parlementaire dynamique préféré à Gouasdoué, il est élu député de 1936 à 1940 puis sénateur de 1955 à 1959.Ancien marin, Jean-Louis Rolland s'est beaucoup investi en faveur des marins et du monde maritime en général. En 1955, il a contribué à l'implantation de la S.N.S.M. d'Ouessant. Membre de la commission sénatoriale de la marine et des pêches, il est notamment intervenu pour améliorer les conditions de travail des ouvriers de l'arsenal, pour l'avancement des quartiers-maîtres et pour les conditions de vie des sous-mariniers.
Il fut également un militant actif de la décolonisation. Jean-Louis Rolland disparut le 9 juin 1970. Mais à Landerneau et dans tout le Finistère on se souvient encore de lui. Et avec une devise comme celle de sa ville natale "Dalh sonj clahomd" (souviens-toi toujours), il ne fait aucun doute que son souvenir persistera encore longtemps.




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