Après deux ans d’interruption, les élus vont enfin se retrouver pour le 103e congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France qui se tiendra les 16, 17 et 18 novembre 2021, au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.
Cette édition sera donc particulière, puisqu’il s’agira du premier rassemblement, en présentiel, depuis les élections de 2020, mais aussi et peut-être surtout, car, pour la première fois depuis très longtemps, plusieurs listes de candidat-es seront soumises au vote des maires.
« On a déjà vu plusieurs candidats se présenter à la présidence de l’AMF » rappelle Sébastien Miossec, candidat sur liste de David Lisnard pour le comité directeur de l’AMF. Il peut y avoir des nuances entre les candidats à la présidence de l’AMF. Des parcours, des histoires, des tempéraments différents peuvent justifier que plusieurs candidats souhaitent présider l’AMF.
Mais, de mémoires de maires, les listes, pour la composition du bureau ou du comité directeur étaient toujours établies en prenant soin de respecter l’ensemble des territoires, des strates de communes, des sensibilités politiques. « Cette pluralité est extrêmement importante et d’ailleurs, toutes les associations d’élu-es procèdent de la même manière, tant au plan national que départemental. Quel serait le poids d’une association des maires de France si une seule sensibilité s’accaparait l’ensemble des responsabilités ? » demande Sébastien Miossec. C’est pourtant, lorsqu’on regarde la composition de la liste soutenue par Philippe Laurent, ce qui risque d’arriver puisqu’elle ne comporte que des élus favorables au Président de la République.
« Je me présente sur la liste « Une AMF rassemblée et dynamisée avec David Lisnard et André Laignel » qui soutient la candidature de David Lisnard parce qu’il est important que l’Association des maires de France reste pluraliste et incarne toutes les sensibilités politiques des maires » explique Sébastien Miossec, maire de Riec sur Bélon. Isabelle Assih, maire de Quimper se présente également sur cette liste.
« Nous avons besoin de pluralisme pour porter la parole des maires » insiste Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix « C’est important, aussi bien au niveau national que départemental » insiste celui qui est également vice-président de l’Association des maires du Finistère. « C’est cette pluralité qui donne de la force aux prises de position des associations d’élus pour faire part de leurs satisfactions, de leurs interrogations voire de leurs colères ».
Les associations d’élus sont des interlocuteurs de l’Etat et ne doivent en aucun cas devenir des courroies de transmission du pouvoir, ou alors des opposants systématiques.
En décidant de présenter une liste étiquetés « majorité présidentielle », alors même que les élus de cette sensibilité auraient pu être représentés sur une liste commune, les macronistes ont pris le risque de politiser une élection qui n’avait pas besoin de l’être.
« Nous avons besoin de pluralisme pour porter la parole des maires »
Un rendez-vous incontournable
A quoi sert un congrès des maires de France ? A glaner des idées pour notre mandat répondent en cœur les élu-es socialistes du Finistère qui y participent.
« Chaque année, nous avons pris l’habitude de permettre à 3 élu-es de la commune de participer au congrès des maires » explique Solange Creignou, maire de Saint-Thégonnec Loc-Eguiner. Les ateliers sont extrêmement formateurs. « Lorsque nos deux communes ont fusionné, j’ai participé à une table ronde pour faire part de notre expérience et permettre ainsi à des élus hésitants de se faire une idée plus précise des avantages et des inconvénients d’une fusion » se souvient-elle.
« Nous savons que les débats, en ateliers ou en séances plénières, sont toujours de grande qualité » insiste Sébastien Miossec. « Ce sont toujours les meilleurs spécialistes qui sont invités. Et lorsqu’il s’agit de discuter du projet de loi de finances, nous avons face à nous les ministres ou les secrétaires d’états concernés. »
En parallèle du congrès, se tient également le salon des maires où sont présents les partenaires des collectivités. « C’est un espace incontournable pour voir ce qui se fait dans des domaines comme la voirie, l’urbanisme, le mobilier urbain, les jeux pour enfants mais aussi dans le domaine social, comme par exemple les mutuelles municipales »
« Cette année, je suis bien décidé à voir tout ce qui se fait autour de la production d’énergies propres qui est pour nous un sujet prioritaire » annonce Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix depuis 2020 mais qui ne participera à son premier congrès que cette année.
De son côté, Solange Creignou souhaite voir les nouveautés en matière de désherbage alors que sa commune est passée au « zéro phyto ».
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