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mercredi 25 décembre
LGV : les élus socialistes s’expriment
Les élus socialistes ont vivement réagi après la publication du rapport mobilité 21 concernant la ligne à grande vitesse.
 
 
 
Intervention de Richard Ferrand à la session du 27 juin 2013
 
 
Monsieur le Président, mes chers collègues,
 
 
Vous avez, Monsieur le Président, clairement exposé les chocs économiques et sociaux qui frappent notre territoire.
 
Je puis, à titre personnel témoigner que la fermeture annoncée d’usines par marine Harvest Kritsen, à Chateaugiron comme à Poullaouen, a suscité beaucoup d’abattement et d’inquiétudes dans les familles concernées, mais aussi dans la population toute entière, notamment en centre - Bretagne.
 
Nous sommes mobilisés pour obtenir de la riche et prospère entreprise scandinave qu’elle répare le préjudice qu’elle inflige aux travailleurs, qu’elle préfigure et remette le site en situation d’accueillir de nouvelles activités et enfin qu’elle contribue puissamment à la réindustrialisation des territoires.
 
La simultanéité de cette annonce, avec les menaces qui pèsent sur certains abattoirs et le souvenir récent de l’affaiblissement et des licenciements du Groupe Doux diffusent un sentiment de "crise de l’agroalimentaire breton".
 
Ce sentiment, s’il est légitime, et en premier lieu pour celles et ceux qui se retrouvent sans emploi, masque toutefois une réalité plus complexe et plus contrastée.
 
Ainsi, le groupe Doux s’est affaissé, faute d’anticipation, de positionnements erronés et d’absence de révisions stratégiques, du fait aussi d’investissements hasardeux outre atlantique.
 
L’entreprise, forte encore de 2200 salariés, est sur la voie du redressement, redressement auquel les pouvoirs publics ont pris une part très active. Le pacte pour l’agroalimentaire et la BPI vont œuvrer pour moderniser les outils de travail.
 
Marine Harvest, c’est autre chose : c’est un groupe de producteurs de saumon actionnaire unique qui veut maintenir ses profits et fabriquer du saumon premier prix avec des travailleurs low cost. Le choix est ici celui d’une exigence de rentabilité qui ne s’embarrasse d’aucune autre considération, puisque c’est l’actionnaire qui ferme les usines qui est le fournisseur de matières premières.
 
Enfin GAD....chacun sait qu’il s’agit aussi d’un problème de filière qui peine à s’organiser et à solidariser les efforts au bénéfice du territoire.
 
En clair, et avec de beaux fleurons qui prospèrent, nous ne sommes pas face à une crise systémique mais confrontés à la survenance simultanée d’événements qui ébranlent nos territoires et fragilisent des milliers de nos concitoyens. J’ajoute que sur le 1er semestre de cette année, les investissements en Bretagne dans l’agroalimentaire ont représenté 250 millions d’euros et créé 650 emplois.
 
Il ne s’agit pas de nier les douloureuses réalités mais de dire la vérité, et toute la vérité puisqu’entretenir la sinistrose n’est en aucun cas bénéfique à notre région.
 
Et chaque fois, les pouvoirs publics, nationaux et régionaux, se mobilisent pour sauver ici un groupe, pour préparer l’avenir là où un autre disparaît, ou encore pour tenter d’unifier des points de vue difficiles à concilier entre les acteurs. Et je salue en particulier l’action des élus et des services en charge de ces secteurs.
 
Progressivement, la mise en place du CICE et l’action de la BPI vont amplifier les efforts menés pour redynamiser et soutenir nos entreprises.
 
Nous avons pris des coups et en recevons encore....mais nous sommes outillés pour jouer les atouts de notre territoire et renouer avec la prospérité et les créations d’emplois.
 
Nous le savons tous : pour y parvenir, nos infrastructures de transports doivent être à la hauteur de nos capacités, de nos potentiels de croissance et de développement.
 
Je ne vais pas ici commenter un rapport.
 
Je veux au préalable rappeler que si la droite n’avait pas tout promis, partout, et à la France entière.....pour un total de 250 milliards alors que seuls 2 par an sont au mieux dans les caisses de l’Etat, le Gouvernement n’aurait pas à réaliser l’opération vérité à laquelle il se livre. Obtenir des inscriptions à un schéma fictif, c’est de la fausse monnaie !
 
Cela étant, c’est au Premier Ministre qu’il faut s’adresser pour rappeler nos principes et nos exigences.
 
D’abord pour qu’il mesure à nouveau la cohérence du Triskell, avec un grand aéroport international breton à Nantes, et deux lignes grande vitesse vers Rennes et Brest, tandis qu’un barreau Rennes-Nantes vient parfaire le tout, avec une RN 164 enfin achevée à 2 fois 2 voies.
 
C’est la concomitance de l’ensemble que nous défendons...la remise en cause éventuelle d’une partie remettrait en cause le tout.
 
Pour être plus clair encore, le Premier Ministre devra dire s’il veut un troisième aéroport parisien ou s’il veut en Bretagne une plate-forme aéroportuaire internationale et un Grand Ouest Français en situation de s’arrimer à l’économie et au continent européen.
 
Vouloir la construction européenne, c’est vouloir assembler, rassembler et rapprocher les territoires et non considérer qu’il y aurait des bouts de pays qui pourraient rester à l’écart.
 
Dans les arbitrages qu’il rendra, le Premier Ministre pourra mesurer à nouveau que les efforts de gestion réalisés par le passé et toujours maintenant par notre collectivité rendent les investissements soutenables pour notre budget....ce qui n’est pas le cas partout ailleurs.
 
Je voudrais aussi rappeler aussi une vérité : En retournant la situation de 2003, la pugnacité politique et la rigueur budgétaire de notre majorité nous permettent d’être au rendez-vous de 2017, où Paris ne sera plus distant qu’à un peu plus de 3h00 de Brest et de Quimper, soit un gain de plus d’une heure pour les Finistériens.
 
Il faut mettre les pendules à l’heure. Le rapport Duron n’annule en rien ce qui a été obtenu et qui se construit chaque jour et a été acquis par notre majorité.
 
Ne laissons pas croire que les choses resteraient en l’état comme certains s’ingénient à le faire, pour noircir à dessein la réalité et masquer les progrès en cours.
 
Il reste, pour l’avenir, qu’une décision d’Etat et de vision est attendue, une décision qui honore la parole donnée dans le contrat de projet.
 
Une décision d’Etat en ce qu’elle démontre la compréhension d’enjeux stratégiques, par-delà les seules contraintes budgétaires, par-delà les pesanteurs politiciennes.
 
Vous l’avez dit, Monsieur le Président, les études et le débat public doivent reprendre s’engager et s’avancer.
 
L’enjeu est un rendez-vous avec l’histoire de notre développement régional, un rendez-vous que le Gouvernement ne saurait rater, ni politiquement, ni symboliquement.
 
Pour être socialistes, nous n’en sommes pas moins bretons et les valeurs que nous portons s’incarnent aussi dans l’accomplissement de la Bretagne.
 
Nous avons déjà gagné sur de nombreux terrain de nombreux combats. Nous sommes totalement déterminés et totalement mobilisés pour gagner les suivants.
 
 
Communiqué de François Marc le 27 juin 2013
 
LGV vers Brest et Quimper : le rapport « Mobilité 21 » est enfin connu. Dès jeudi 20 juin 2013, j’avais réagi par communiqué aux informations qui avaient filtré sur les préconisations du comité DURON.
A la lumière du contenu officiel du rapport, mon communiqué du 20 juin reste pleinement fondé [http://francois-marc.blogspirit.com/media/02/01/3143887832.pdf].
En effet, à la page 61 du rapport, il est fait état non de « Quimper et Brest à 3 heures de Paris » mais d’un « projet de liaisons nouvelles Ouest Bretagne - Pays de Loire » qui consiste en la réalisation, envisagée en seconde priorité, de lignes nouvelles entre Rennes-Brest et Rennes-Quimper ».
Comme on le voit, le contrat de projet État-Région signé le 17 avril 2007 et qui constitue à mes yeux la seule référence officielle ayant fait l’objet de délibérations et d’engagement écrits, est mis de côté au profit d’une formulation nouvelle dans laquelle Nantes est la première ville citée.
 
Ma position est simple :
 
1. Il faut s’en tenir prioritairement à l’objectif n°1 du contrat de projet signé en 2007 : " mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris ".
2. Les études engagées pour la phase 2 de cet objectif (et aujourd’hui interrompues) doivent être conduites à leur terme sans délais.
 
François Marc, sénateur du Finistère

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