LRK : jeunesse et solidarité
Laurent Péron, à la tête de la liste L’union pour Le Relecq-Kerhuon, a remporté les élections municipales, le 28 juin. Dans cette commune d’environ 12 000 habitants, la rentrée est clairement placée sous les signes de la jeunesse et de la solidarité.
Cap Finistère : Quelques semaines après son installation officielle, ton équipe municipale et toi-même êtes totalement opérationnels.
Laurent Péron : Absolument. Personnellement, je m’étais préparé et je connaissais déjà, pour avoir été adjoint, le fonctionnement de la mairie. Nous avons mis à profit la période estivale pour intégrer les nouveaux élus car, si nous nous inscrivons pleinement dans le prolongement de l’équipe précédente, notre liste « L’Union pour Le Relecq Kerhuon » était renouvelée à plus de 50 % et quatre des adjoints n’ont jamais été élus. Il est important, en début de mandat d’accompagner et d’expliquer. Nous poursuivrons ce travail de cohésion du groupe majoritaire au début du mois de novembre à l’occasion d’un séminaire pour le plan pluriannuel d’investissements.
En revanche, je ne connaissais pas autant la métropole où je siège aujourd’hui en tant que vice-président chargé des espaces sensibles et du littoral.
Moi aussi j’ai profité de l’été pour rencontrer les services et effectuer des visites sur le terrain, notamment toutes les installations de captages d’eau, des sources de l’Élorn, dans les Monts d’Arrée, jusqu’à l’usine de Pont ar Bled qui permettent d’alimenter plus de 300 000 personnes dans la région de Brest. Compte tenu de ce qui s’est passé cet été avec la pollution de l’Aulne, c’est un dossier particulièrement important.
Cap Finistère : Cette première rentrée du mandat se déroule dans des conditions bien particulières.
Laurent Péron : Comme toutes les communes, nous avons veillé à permettre que la rentrée scolaire se déroule dans les meilleures conditions possibles pour les élèves et les personnels.
Dès le début de l’été nous avons lancé la programmation de travaux pour pérenniser des bâtiments qui étaient jusqu’à présent provisoires de manière à donner aux écoles les moyens de bien accueillir les élèves dans le cadre de la semaine de 4 jours et demi à laquelle nous sommes très attachés.
Nous apportons aussi une attention particulière à la vie associative et sportive que nous devons absolument accompagner. Certains clubs ont vu le nombre de leurs licenciés diminuer fortement par rapport à l’année dernière. Pour les clubs qui emploient des animateurs, la situation peut devenir catastrophique. Nous devons être très vigilants car ces associations remplissent des missions essentielles et sans elles, la vie de la commune ne serait plus la même.
Cap Finistère : La jeunesse était un de vos axes de campagne.
Laurent Péron : Tout à fait. Nous allons d’ailleurs prendre livraison de l’espace jeunes. Ce bâtiment, d’un montant de
300 000 euros, est quasiment passif du point de vue énergétique. Il s’intègre dans un ensemble plus vaste de la maison de l’enfance dans laquelle nous avons investi 2,5 millions d’euros.
Nous avions aussi proposé, pendant la campagne, de permettre à des personnes âgées de déjeuner dans les cantines scolaires de manière à permettre les échanges intergénérationnels. Cette proposition avait suscité des réactions très positives. Il n’est bien sûr pas question de prendre le moindre risque et nous avons suspendu ce projet que nous espérons cependant bien pouvoir mener à bien après cette crise sanitaire.
Nous sommes satisfaits de la manière dont fonctionne le Conseil municipal jeunes. Mais il concerne surtout des collégiens. Nous voulons aussi nous tourner vers les lycéens qui n’ont pas les mêmes attentes.
Cap Finistère : Quelles leçons avez-vous tiré de la période du confinement ?
Laurent Péron : Pendant le confinement nous avons constaté que des dizaines de personnes étaient prêtes à se mobiliser pour aider les autres. Durant cette période, nous avions repéré environ 80 personnes isolées. Régulièrement, les élu.es prenaient de leurs nouvelles en leur téléphonant ou en les rencontrant.
Cet été un groupe de travail s’est mis en place pour créer une réserve civik, avec un K comme Kerhuon. Nous souhaitons pérenniser et organiser cet élan de solidarité qui pourrait être amené à être mobilisé à nouveau à l’avenir. Nous avons également en projet la mise à disposition d’un véhicule municipal grâce auxquels des bénévoles pourraient effectuer des livraisons pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
Article publié dans le Cap Finistère n°1323 du 11 septembre 2020