Un flop. Voilà comment on peut résumer l’impact du courrier ciblé adressé par la Droite finistérienne au monde agricole, estime Alain
Le Quellec, ancien agriculteur, candidat Finistère et Solidaires dans le canton de Châteaulin/Crozon.
La droite bretonne et finistérienne n’a jamais rien proposé pour soutenir l’agriculture ou l’agroalimentaire bretons. Au contraire, ses choix libéraux sont directement responsables des difficultés dramatiques de l’agriculture bretonne », rappelle-t-il. L’Alliance fait croire aux agriculteurs qu’avec moins de contraintes environnementales, sociales ou fiscales ils retrouveront une compétitivité qui rétablira leurs revenus, mais elle laisse les agriculteurs seuls et sans moyens dans un monde libéral qui capte la valeur ajoutée qu’ils produisent. Même leurs gains de productivité sont détournés par d’autres acteurs. « Depuis le début, je dénonce la supercherie que représente la loi EGalim », insiste Alain Le Quellec. Cette loi n’est qu’un code de bonne conduite que les grandes surfaces ne respectent pas.
Faire croire que Maël de Calan, dans le monde qui est le sien, va aller défendre les agriculteurs bretons à Paris et à Bruxelles est une plaisanterie cynique. Avec quel argument ? C’est un mépris des agriculteurs que de prétendre cela.
Toutes les idées de la nécessaire adaptation de l’agriculture à la demande des consommateurs, aux attentes des citoyens, aux défis environnementaux du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité sont aujourd’hui portées par la Gauche départementale, régionale.
La Région Bretagne est en effet la région de France qui a le plus utilisé les fonds européens et ajouté des fonds propres pour aider les agriculteurs notamment pour les mesures agro-environnementales et le soutien à l’investissement.
La Droite combat toujours la demande de la Région Bretagne de régionalisation de l’ensemble de la politique agricole commune qui permettrait pourtant des aides plus ciblées et plus justes. « Mais la Droite ne défend pas les agriculteurs, mais les très gros agriculteurs. Et cela l’immense majorité des agriculteurs l’a compris », précise Alain Le Quellec.
Article publié dans le Cap Finistère n° 1359 du 18 juin 2021
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