« Plus que jamais nous avons besoin de mener des coopérations entre les deux rives de la Manche et, même après le Brexit, la mer reste un lien et non une barrière entre le Finistère et la côte sud de l’Angleterre. »
Le 26 avril, Frédérique Bonnard Le Floch et plusieurs acteurs socio- économiques finistériens et anglais ont présenté, lors d’une conférence de presse, quelques projets qui montrent bien que la volonté de coopération est très forte entre le département du Finistère et ses partenaires du Kent ou de Cornwall.
« 1 60 kilomètres, seulement, nous séparent », a rappelé la conseillère départementale en charge des dossiers européens. « Et nous entretenons des relations officielles depuis 1989. »
Le premier programme de coopération porte sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la production laitière. 40 fermes finistériennes et 40 fermes de Cornouailles britanniques sont engagées dans cette démarche qui consiste à partager les bonnes pratiques, notamment en passant du soja au colza.
Le projet PPP (Preventing Plastic Pollution) vise à comprendre les origines de pollution plastique pour la réduire. Sept sites pilotes ont été identifiés dont les rades de Brest et de Douarnenez. « Ce projet comprend aussi un volet de sensibilisation du grand public », a précisé Éric Laporte, directeur de Labocéa.
Enfin, le projet C.Care est destiné à apporter de nouvelles politiques publiques pour répondre aux enjeux liés à la crise COVID et à préparer l’avenir. « C.Care comporte trois volets », a expliqué Steve Samson, du Kent : « l’insertion sociale, le soutien aux petites entreprises et l’accompagnement des centre-villes ». Pour le Département du
Finistère, il se traduit notamment par la formation de travailleurs sociaux sur une alimentation de qualité et l’accès au numérique pour tous et un programme spécial destiné à l’insertion des travailleurs indépendants en situation de RSA.
Dans une économie mondialisée, et surtout en période de pandémie, le repli derrière les frontières n’a pas de sens. C’est au contraire par la coopération et non la concurrence que chacun peut participer à l’émergence de solutions innovantes pour engager les transitions environnementales.
Article publié dans le Cap Finistère n°1353 du 30 avril 2021
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