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mercredi 25 décembre
La défiance monte

« Blanquer, traverse la rue, ta période d’essai est terminée », scandaient les enseignants et parents d’élèves, le 30 mars, dans les rues de Brest, pour la journée nationale de mobilisation contre les réformes Blanquer. Rarement projet de loi sur l’Éducation aura rassemblé autant d’organisations syndicales contre lui. Et ce n’est pas la manière dont le ministre répond à ses détracteurs qui va apaiser la situation : en effet, à entendre le ministres les manifestants sont, au mieux des imbéciles qui n’ont rien compris, au pire des agitateurs qui ne cherchent qu’à le faire tomber. 
Cependant, autant d’enseignants, de parents d’élèves, de lycéens ne descendent pas dans la rue sur la simple base de rumeurs ou d’interprétations erronées d’un projet de loi. 
Il suffit d’écouter le ministre lorsqu’il parle des enseignants pour se rendre compte qu’il ne les considère pas comme des partenaires. L’article 1 du projet de loi qui stipule que les personnels de l’Éducation nationale n’ont pas le droit de critiquer l’institution est vécu comme une provocation par des enseignants qui s’engagent complètement pour la réussite de leurs élèves. 
 
« L’Éducation doit rester d’abord et avant tout un investissement. » 
 
Pire, alors même qu’il avait annoncé qu’il serait le premier ministre de l’Éducation nationale à ne pas donner son nom à une réforme, Jean-Michel Blanquer cherche systématiquement à casser tout ce que ses prédécesseurs de gauche ont mis en place. 
Dans les lycées, parents, élèves et enseignants redoutent l’application de la réforme du lycée d’enseignement général et technologique qui aggrave les inégalités territoriales, instaure une concurrence entre les disciplines et qui, faute de moyens du fait notamment des 2 650 suppressions de postes prévues dans le second degré, va immanquablement dégrader les conditions de travail et d’accompagnement des élèves. 
Celle du lycée professionnel diminue la place des matières générales, dévalorisant un peu plus le baccalauréat pro, avec de surcroît une réforme de l’apprentissage qui va occasionner la disparition de certains Centres de Formation et d’Apprentissage (CFA). 
Enfin, le dispositif Parcoursup, d’inscription dans les établissements du Supérieur, renforce la sélection et laisse sur le côté une grande partie des bacheliers professionnels. Déjà des parents et des lycéens dénoncent les inscriptions payantes à certaines formations. 
Les socialistes ont toujours fait de l’Éducation leur priorité afin de garantir le droit à la réussite pour tous les élèves. Si elle a un coût, elle reste d’abord et avant tout un investissement pour notre pays et pour l’avenir de notre jeunesse.
 
Article publié dans le Cap Finistère n°1266 du 12 avril 2019
 



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