La gauche est l’avenir de l’Europe
« Pour cette élection, toutes les voix compteront et nous devons dès maintenant aller à la rencontre des électeurs pour leur présenter nos propositions ». Le 23 mars, au Café de la Cale au Relecq-Kerhuon, près de 50 personnes se sont retrouvées pour un café-débat consacré aux enjeux des élections européennes du 26 mai, organisé par le Parti Socialiste (PS) et Place Publique (PP).
« C’est la première initiative commune depuis le conseil national qui a entériné le rapprochement avec Raphaël Glucksmann », a insisté le Premier secrétaire du PS, Yohann Nédélec.
Forough Salami-Dadkhah, désignée par les socialistes bretons pour figurer sur la liste européenne, et Josselin Chesnel, secrétaire fédéral à l’Europe, ont présenté les dix combats communs autour desquels le Parti Socialiste et Place Publique entendent organiser leur campagne (voir article page 2).
Militants ou sympathisants socialistes ou de Place Publique ont insisté sur l’urgence d’une inflexion de la politique européenne.
Tous partagent la même ambition. Dans le Finistère, l’Europe fait partie de notre quotidien. C’est une évidence pour la Politique Agricole Commune ou la politique commune des pêches. Mais l’Union européenne intervient aussi dans le financement des grandes infrastructures, comme le tramway ou le port de Brest, ou dans les programmes universitaire ou scientifiques. Il faut s’en féliciter, mais il convient aussi d’entendre les acteurs de terrain et réformer les procédures qui, trop souvent, dissuadent certaines associations, entreprises ou établissements scolaires de solliciter des fonds auxquels ils pourraient pourtant prétendre. « Aujourd’hui, la tendance est à la renationalisation de la gestion des fonds européens. Il faut au contraire que l’Union européenne fasse confiance aux collectivités, et en particulier aux régions », a plaidé Forough Salami-Dadkhah.
Cette campagne ne sera pas un long fleuve tranquille pour les militants européens. Car, compte tenu de l’orientation donnée par la commission actuelle, pour être fidèle aux valeurs de solidarité et de coopération, il faut changer le fonctionnement des institutions et opérer des ruptures franches, notamment en matière commerciale et budgétaire. Certains tentent de limiter l’enjeu du scrutin du 26 mai à un face à face entre ceux qui veulent liquider l’Union européenne et ceux qui s’accommodent très bien du statu quo. « Il existe une troisième voie, plus exigeante et nous allons l’incarner », a promis Forough Salami-Dadkhah.
Article publié dans le Cap Finistère n°1264 du 29 mars 2019