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mercredi 25 décembre
La grande manipulation

« Nous vivons actuellement, au Relecq-Kerhuon, probablement la plus grande manipulation de l’histoire politique de notre ville ». Les élu-es majoritaires n’y vont pas par quatre chemins pour dénoncer la campagne que mènent leurs opposants à propos du projet de la cantine qui doit voir le jour à l’entrée de la commune, à proximité de la plage du moulin-blanc, sur un terrain, coincé entre une route et l’entrée de la voie express, où était implanté auparavant un abattoir et une poudrerie.

L’affaire a pris une nouvelle tournure suite à l’abatage de quelques arbres sur le site au début du mois de novembre. La brutalité des invectives dépassant les limites du tolérable, le groupe majoritaire a décidé de mettre les points sur les I en publiant une mise au point argumentée pour expliquer en quoi les allégations proférées par les opposants sont des mensonges sur son blog ( https://www.unionpourlerelecqkerhuon.com )

Les adversaires du projet annoncent qu’ils n’auraient pas réalisé ce projet. Mais « le permis de construire a été accordé en 2018 » rappellent les élu-es majoritaires. « Alors, peu importe l’équipe qui aurait pu gagner en 2020, il était trop tard pour faire machine arrière. »

Les adversaires présentent cette parcelle comme un bien commun sur lequel il y avait des activités de loisirs. « Cette information aussi est factuellement fausse. Ce terrain était privé, mais demeurait ouvert au public. Ce lieu n’a jamais été un lieu d’activité. »

Le temps ne fait rien à l’affaire mais les arbres abattus étaient loin d’être centenaires. En effet précisent les élu-es du Relecq-Kerhuon, ce site, jusque dans les années 80, avait une vocation industrielle, avec une poudrerie, puis un abattoir et une usine de surgelés.

C’est d’ailleurs ce passé industriel qui explique que ce terrain devra être dépolué. Et une fois cette opération réalisée, il est prévu de replanter deux fois plus d’arbres, d’essence adaptées à cet environnement.

Une fois rétablies ces vérités, en quoi consiste le projet de la cantine ? En 2015, un premier projet avait été envisagé. Il s’agissait de 85 logements sur 5 étages. La municipalité de l’époque s’y était opposée jugeant qu’il était trop volumineux.

A l’époque, l’équipe municipale a émis le souhait de faire de ce secteur un lieu d’activité avec des restaurants et des commerces. Elle a aussi demandé à ce que ce projet intègre une maison médicale. Pour parvenir à mener ce projet à bien, la municipalité, menée par Yohann Nédélec a décidé de devenir provisoirement propriétaire du terrain afin de choisir son futur aménagement.
Une procédure d’appel à candidature a été lancée. Il s’agoissait de proposer un projet qui permette à ce site de devenir un carrefour de rencontres, de balades, avec une série de commerces face à la mer.

Ce projet faisait partie du programme de l’équipe municipale en 2008 et 2014. Les électrices et les électeurs ont accordé par deux fois leur confiance. La première fois à 55,46% et la seconde à 62,34%.
Depuis 2020 la nouvelle équipe municipale a eu l’occasion de se prononcer sur ce dossier à deux reprises : en 2021 lors de l’achat à BMA et en 2022 lors de la revente de la parcelle. La ville n’est restée propriétaire de ce terrain que pendant 8 mois.

Que fallait-il faire ? Conserver ce terrain municipal et consacrer 1,6 millions à son rachat ? La mairie ne dispose pas de cette somme.
Certains estiment maintenant que ce terrain aurait dû servir à construire des logements sociaux.

Mais, compte tenu du coût du terrain et des opérations de dépollution, il n’est pas possible de lancer un chantier de logements sociaux à cet endroit.
« Aucun bailleur social ne peut financièrement se permettre de construire des logements sociaux sur un terrain coûtant 1,6 millions d’euros, alourdi par le coût de la dépolution. Là aussi, c’est un fait » rappelle le maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron. « On peut avoir les meilleures intentions du monde, mais il y a la réalité, parfois dure, qui vient nous rattraper. Reprocher à notre équipe la non-construction de logements sociaux par ceux-là mêmes qui nous ont critiqués pour en avoir construit à d’autres endroits sur la ville aurait pu nous faire rire si le sujet n’était pas suffisamment important et sérieux pour nous. » Les élus de l’Union pour le Relecq-Kerhuon sont par ailleurs engagés depuis de nombreuses années afin de développer l’offre de logements sociaux sur le territoire de la commune qui présente un des taux les plus élevés de logement sociaux de la métropole.

Pour l’équipe municipale, passée l’émotion compréhensible provoquée par l’abatage des arbres, il est temps de retrouver un peu de sérénité autour de ce projet. « Espérons que, lorsque les caricatures seront derrière nous, nous saurons toutes et tous profiter d’une entrée de ville réaménagée, dynamique, dont chacun pourra s’approprier l’espace et les lieux » concluent les élu-es de la majorité municipale dans un souci d’apaisement.




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