La mer et le littoral sont des espaces de partage. Pêcheurs, plaisanciers, militaires, scientifiques, industriels, transporteurs, touristes etc. doivent pouvoir y cohabiter en bonne intelligence. La manière dont la collectivité organisera ce partage sera, évidemment, l’un des enjeux de l’élection régionale en Bretagne. Le 12 mars, Jean-Yves Quéré et Pierre Huonnic, militants des Côtes d’Armor, ont, sous l’égide du Breis, animé un webinaire pour évoquer les différents enjeux de la maritimité.
C’est bien au niveau régional qu’il
convient d’organiser la politique portuaire », a insisté Michaël Quernez. L’époque où il était possible d’investir dans tous les ports est révolue. Il faut donc prendre de la hauteur et planifier l’intervention des collectivités locales en concertation avec tous les partenaires.
Cette concertation est d’autant plus importante que les investissements, sont très conséquents lorsqu’on
intervient dans les ports. Le dragage des boues et leur traitement doivent faire l’objet d’une concertation avec l’ensemble des usagers des ports.
La Bretagne est, et doit rester, à la pointe de la recherche scientifique marine. En effet, seule une petite partie des espèces marines ont été étudiées. Les découvertes peuvent avoir des applications dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou de l’industrie. Le partenariat entre chercheurs et professionnels permet de développer
des activités économiques sur l’ensemble du littoral.
Toutes ces activités exigent un effort de formation, tant initiale que continue, important. Or, la région dispose, avec les quatre lycées maritimes, des outils pour la dispenser, a expliqué Gaël Le Meur.
Aucun investissement de grande ampleur n’est prévu dans les ports de plaisance bretons. Cependant, cette filière devra être accompagnée pour éviter un décrochage Nord/Sud
et surtout imaginer de nouveaux usages comme le stockage à terre ou des systèmes de partage ou de location des bateaux.
Le littoral est fragile et soumis à une pression démographique de plus en plus en plus forte. Mais c’est en partie sur cette zone que se trouvent les réponses à la transition écologique : avec les énergies marines renouvelables, mais aussi avec des transports maritimes décarbonés ou des nouvelles sources d’alimentation. D’où l’importance de le préserver et de le développer.
Article publié dans le Cap Finistère n°1347 du 19 mars 2021
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