On a beaucoup filé la métaphore sportive le week-end dernier, dans le Finistère, pour illustrer la méthode d’Anne Hidalgo et le rythme qu’elle entend imposer à sa campagne.
Anne Hidalgo est une marathonienne, pas une sprinteuse. Ayant déjà mené plusieurs campagnes victorieuses, elle sait qu’il reste encore une longue distance à parcourir avant le premier tour de la Présidentielle.
François Cuillandre, quant à lui, a utilisé l’exemple du cyclisme pour démontrer qu’il ne sert à rien de se précipiter lorsque la ligne d’arrivée est encore loin. « La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, Anne et moi, c’était pour le départ du Tour de France, au pied du Château du port de Brest, au mois de juillet. Or, chacun sait que, dans cette course, le vainqueur de la première étape est rarement celui qui arrive sur les Champs Élysées avec le maillot jaune sur le dos. »
À raison de deux ou trois déplacements par semaine, la candidate trace son sillon et impose son rythme. Elle laisse les visites au pas de charge au passé ou aux autres candidats. L’important n’est clairement pas la quantité, mais la qualité des échanges qu’elle peut avoir avec les élus ou les acteurs économiques et sociaux.
S’il ne sert à rien de se précipiter, il convient tout de même d’utiliser le temps de cette campagne à bon escient, a rappelé la candidate. « Nous devons faire de ce rendez-vous démocratique un moment utile pour que les citoyennes et les citoyens s’emparent des vraies questions comme l’école, la santé, le logement, la transition écologique... Sinon, comme la dernière fois, nous allons encore perdre cinq ans. »
Et pour finir sur une note toujours sportive, au moment où Anne Hidalgo concluait le forum régional Éducation, au Relecq-Kerhuon, au stade vélodrome de Marseille, Brest gagnait contre l’OM. Un utile rappel qu’en politique, comme en sport, rien n’est joué tant que la ligne finale n’a pas été franchie ou que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match.
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